Edition du Lundi 03 Mai 2010
Des gens et des faits
“Le bonheur à portée de main”
La nouvelle de Adila Katia
Par : Adila Katia
RÉSUMÉ :Kamélia ne veut pas inquiéter sa mère. Elle n’arrive pas à avoir d’enfant même si le couple n’est pas stérile. Elle a aussi remarqué que Lydia et son fils étaient proches, trop proches à son goût…
50eme partie
-Khalti, comment vas-tu ? Lydia, tout en embrassant chaleureusement sa tante, jette un coup d’œil circulaire et remarque qu’il n’y a personne.
- Où sont-ils passés ?lui demande-t-elle tout en lui remettant le bouquet de fleurs et une boîte de gâteaux.
- Kamélia et Youcef sont dans la chambre, lui apprend-elle.
- Ouf, soupire Lydia. J’avais peur qu’ils ne soient sortis.
On frappe doucement à la porte et elle ajoute en riant.
- J’ai failli oublier. J’ai un cadeau pour Youcef !
Elle sort un billet de son sac avant d’ouvrir. Un jeune homme pousse à l’intérieur une voiture de course. Elle le remercie et lui remet le billet.
- Mais c’est de la folie ! Tu n’aurais pas dû.
- Tous les garçons adorent, répond Lydia. J’ai hâte de voir la tête qu’il fera !
Elle pousse la voiture dans un coin du couloir.
- Je vais voir s’il est réveillé !
- Tu prendras du café ou du thé ? demande Houria.
- Du thé…
Sans perdre une seconde de plus, elle va à la chambre de sa cousine. Elle sourit en les trouvant debout.
- Bonjour ! Comment va mon neveu préféré ?
Youcef court à elle et elle le reçoit contre son cœur. Avant de le faire tournoyer sous le regard désapprobateur de Kamélia.
- Hé doucement ! Il va avoir le tournis.
- Non, tous les enfants adorent ! Ça va Kamélia ? Tu me parais fatiguée !
- En effet, je le suis ! En plus des soucis…
Lydia repose l’enfant à terre, l’embrasse puis lui chuchote à l’oreille d’aller voir dans le couloir. Elle n’a pas le temps d’ouvrir la bouche que Kamélia lui reproche d’être envahissante.
- Tu pourrais nous laisser respirer, lui dit-elle. Depuis qu’on est là, il n’y a pas un jour où tu ne viens pas !
- Je veux partager le plus de moments avec vous, réplique Lydia. Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis heureuse !
Kamélia secoue la tête.
- Tu ne devrais pas ! Dans quelques jours, on retournera en France et comment feras-tu ?
Lydia ferme les yeux, refusant d’y penser.
- Kamélia, c’est parce que je sais que vous repartirez que j’en profite au maximum ! Je tiens à ce qu’il garde un bon souvenir de moi !
- Et moi, je voudrais que tu nous laisses souffler un peu ! Je n’ai pas à t’expliquer pourquoi. Youcef est mon fils ! Mets-le toi en tête.
Lydia secoue la tête, refusant d’en entendre davantage.
- Je n’essaie pas de prendre ta place. Je veux seulement passer du temps avec vous !
- Pour l’amour de Dieu ne rend pas les choses compliquées, la prie Kamélia.
- Pour toi, tout est facile.
La porte s’ouvre brusquement. Kamélia écarquille les yeux en voyant Youcef au volant de la petite voiture de course.
- C’est quoi ça ? Mais qui ?
- C’est moi, répond Lydia.
- Mais tu es folle, ma parole ! C’est dangereux ! Descends tout de suite, ordonne Kamélia à son fils.
- Non, maman, s’il te plaît ! la prie-t-il. J’ai toujours voulu en avoir une !
- Et moi, j’ai toujours refusé ! Descends !
Lydia tente d’intervenir.
- Ce n’est que pour quelques jours ! Laisse-le jouer avec !
- Non. D’ailleurs, toi, suis-moi dehors ! On doit discuter ! dit Kamélia rouge de colère.
A. K.
(À suivre)
14 août 2010
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