Edition du Dimanche 23 Mai 2010
Des gens et des faits
L’humiliation
La nouvelle de Adila Katia
Par : Adila Katia
Résumé : Abdelghani n’en croit pas ses yeux. La jeune fille lui plaît seulement elle est top jeune pour lui. mais il ne peut pas la laisser partir ainsi sans avoir tenté sa chance…
3eme partie
-Mademoiselle ? murmure-t-il. Pouvez-vous m’accorder une minute ?
Wissam est un peu surprise par le respect que le “vous” dégage. Tout en le regardant, elle remarque qu’il a l’air sérieux et qu’il n’a pas d’alliance au doigt. Elle pense à ce que sa tante Djouher lui a dit que certains cachaient leur alliance pour tromper celles qu’ils abordaient.
Un sourire s’étire sur le coin de sa bouche en songeant qu’elle est prévenue, qu’elle ne tombera pas dans le piège.
Sur son sourire, il y a un rien moqueur et il n’échappe pas à Abdelghani. Ce dernier ne sait comment aborder l’inconnue, alors il se présente.
- Je m’appelle Abdelghani T., je suis commissaire aux comptes et j’habite au Sacré…
- Et qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse ? rétorque-t- elle d’une voix de velours.
- J’ignore si vous croyez au coup de foudre mais c’est ce qui vient de m’arriver, lui dit-il.
- Pourtant, il n’y a ni éclair ni tonnerre, fait-elle remarquer, juste de la pluie…
- Je vous jure que je suis sérieux, insiste Abdelghani. J’ignore pourquoi mais dès que je vous ai vue, j’ai compris que c’était un signe du destin !
- Et quoi encore après le coup de foudre ? Le destin ? murmure-t-elle sérieusement comprenant à la gravité d’Abdelghani qu’il ne plaisantait pas, qu’il ne veut pas se moquer d’elle.
- Je crois que je vous aime, lâche-t-il.
- C’est exagéré ! Attendez au moins de me connaître, lui reproche-t-elle.
- Vous acceptez de me voir ? Comment vous appelez-vous ?
- Wissam.
- Une aussi belle créature ne peut porter qu’un beau prénom, murmure-t-il, en se tournant quand elle fait un signe de la main. Vous n’allez pas partir ! s’écrie-t-il en voyant qu’un taxi s’est arrêté.
- Rendez-vous la semaine prochaine au même endroit, lui dit- elle, avant de s’engouffrer dans le taxi.
Abdelghani la regarde partir avec cette impression de voir le bonheur s’éloigner avec. Pourtant, pour son anniversaire, le destin sera encore plus généreux.
A. K.
(À suivre)
13 août 2010
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