16.L’humiliation La nouvelle de Adila Katia

Edition du Mercredi 09 Juin 2010

Des gens et des faits

L’humiliation 

La nouvelle de Adila Katia

Par : Adila Katia

RÉSUMÉ :  Abdelghani s’est chargé de lui prendre rendez-vous chez une coiffeuse, puis ils font le tour des boutiques. Ils ont rendez-vous chez un juge à qui ils expliquent la situation. Ce dernier convoquera sa famille. En attendant, il l’emmène au restaurant où il a convié sa famille et ses amis…

16eme partie

Wissam appréhende un peu ce moment mais elle est heureuse qu’il veuille qu’elle connaisse ses amis et sa famille. Une famille qu’il va mettre devant le fait accompli. Elle sait au fond d’elle-même qu’ils vont être surpris par sa jeunesse mais étant belle, ils ne pourront qu’approuver.
Apparemment, il y avait près d’une cinquantaine de personnes. À la vue des bouquets de fleurs placés ici et là, Wissam en vient à la conclusion que Abdelghani avait tout programmé, donc réservé ce restaurant pour cette occasion.
Il lui présente ses amis et sa famille, un après un. Wissam se perd un peu dans les embrassades et les mains serrées. Rougissante, elle murmure parfois des remerciements à ceux qui leur ont apporté des cadeaux.
- Ils sont surpris, lui murmure Abdelghani à l’oreille alors qu’ils vont prendre place à leur table, celle-ci donne sur toutes les autres. Les tables ayant été réunies pour faire un carré. Ils pouvaient tous se voir. Et ils n’ont des yeux que pour toi, ajoute t-il en souriant. Apparemment, tu leur plais !
- Ils sont si gentils et si sympathiques !
- Heureux qu’ils te plaisent !
Wissam sourit.
- Ne croyez surtout pas que je vais vous laisser discuter, leur dit Amira, une cousine.
Bien qu’elle soit plus âgée qu’elle, Wissam lui trouve un esprit ouvert, lui donnant le sentiment d’avoir quelqu’un qui sera toujours d’actualité, qui ne vieillira jamais, qui accordera son rythme à celui du temps.
Plusieurs serveuses arrivent avec des plateaux de salade aux fruits de mer pour l’entrée. Tout en dégustant la salade et les autres plats, les uns plus succulents que les autres qui suivent, une ambiance faite de rires et éclats de discussions emplit la salle.
Amira en profite pour lui poser des questions presqu’indiscrètes. Wissam n’aurait pas hésité à lui confier son inquiétude et lui demander conseil si elle avait été ailleurs que dans le restaurant. Elle n’a personne à qui se confier.
Après ce long déjeuner, des cafés et des gâteaux sont servis. Un petit orchestre s’est installé dans le coin. Dès les premières notes de musique, plusieurs couples investissent l’aire de danse, entraînant Wissam et Abdelghani.
La fête dure jusqu’à dix-neuf heures. L’ambiance heureuse donne déjà des regrets quand l’orchestre joue un air d’adieu. Ils auraient voulu ne pas se séparer aussi tôt. Les amis et proches d’Abdelghani les félicitent de nouveau et leur souhaitent beaucoup de bonheur. Wissam le souhaite tout autant qu’eux. Avant qu’Amira ne parte, elle l’a invitée à passer prochainement. Elle lui a raconté le problème que lui pose sa famille.
- Je comprends, lui a dit Amira. Si c’est possible, dès samedi, je viendrais, lui promet-elle. Peut-être que d’ici là, les choses se seront arrangées… ?
Wissam le voudrait encore plus qu’elle et quand ils rentrent chez eux, elle est décidée à prendre les choses en main…

A. K.
(À suivre)