Se sentir dans un autre état, un état où tout semble simple et facile. Pourtant, à bien y regarder, rien n’a vraiment changé dans la vie de tous les jours, sauf que parfois nous croisons des gens avec qui le temps semble s’arrêter et avec qui tout semble naturel.
Quelle drôle de vie que de toujours avoir besoin de compter avec le temps : quelle heure je me lève, combien de temps me faut-il pour aller à tel endroit, quel âge as-tu, qu’as-tu fait depuis hier? Toutes ces questions, ce besoin de toujours ramener notre vie à un sablier qui s’écoule
jusqu’à dire « tafratt, c’est trop tard ».
Comment pouvons-nous faire pour nous limiter à cela, pouvons-nous faire autrement ? Pourtant, il arrive que nous n’ayons pas tous ces repères temporels, il arrive que nous perdions la notion du temps, souvent parce que nous sommes dans un état second, différent de l’état habituel.
Quels sont les moments, quelles sont les heures qui nous paraissent les plus longues ? Celles où nous avons l’impression de perdre notre temps justement. Et quelles sont celles qui nous semblent trop courtes ? Celles justement qui devraient nous être données pour l’éternité, parce que nous y sommes tellement bien que nous aurions tout le temps d’apprécier ces bons moments.
N’est-ce pas là une injustice de l’aiguille que de subir les mauvais moments et de ne pas pouvoir apprécier suffisamment longtemps les bons ?
Nous sommes comme tout le monde, prisonniers de ce rouage immuable qui nous empêche de pouvoir entrevoir plus loin que ce que la vie nous permet. Et c’est peut-être aussi grâce à cette limite de temps qui nous est donnée que nous devons savoir gérer les bons moments, et faire en sorte que le temps passe vite.
Il fait chaud, je m’arrête pour laisser trotter le temps.
29 juillet 2010
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