Le gardien de but Faouzi Chaouchi a, donc, été définitivement écarté de l’équipe nationale. Cette décision prise par le sélectionneur national nous parait cependant en décalage par rapport au temps et, surtout, aux faits, qui avaient accablé le keeper des «Verts» après ses frasques en coupe d’Afrique des Nations face à l’Egypte et qui, malgré les élucubrations de l’arbitre Coffi Codjia, avaient été unanimement condamnées.
Malgré cela, Saâdane l’avait quand même maintenu contre le bon sens, tout en sachant que ce joueur pouvait, d’un moment à l’autre, avoir un comportement non conventionnel, connaissant son profil sur le plan disciplinaire et ses réactions tonitruantes. Et, il a, donc, fallu attendre plusieurs jours après le Mondial pour révéler implicitement au public qu’il y a eu, quand même, du grabuge au sein de cette équipe nationale en Afrique du Sud et que certains joueurs ne se sont pas comportés de manière correcte et professionnelle en commençant par ce Chaouchi, qui n’en est assurément pas à sa première du genre. C’est un secret de polichinelle car on avait eu vent de pas mal d’écarts de la part de certains joueurs, qui avaient été écartés de l’équipe ou mis sur le banc des remplaçants. D’autres ne se soumettaient pas à la discipline du groupe mais la loi de l’omerta, imposée autour de l’équipe nationale en Afrique du Sud, a privé le public algérien de tout savoir comme cela avait été le cas pour d’autres équipes, lors de cette coupe du monde. Seulement, cette prise de décision à retardement de l’entraineur national sur la personne de Chaouchi recèle, évidemment aussi, un caractère d’injustice envers d’autres joueurs, comme par exemple le jeune gardien de but du MCA Zemamouche, qui avait été écarté de la sélection et qui avait quitté en larmes le stage de Crans Montana alors que tout le monde lui reconnaissait des qualités sportives et surtout morales exemplaires. Il est clair que, quelque part, l’exclusion de Chaouchi de l’équipe nationale constitue, aujourd’hui, un aveu d’arbitraire de la part de l’entraineur national et de son entourage. En fait, il n’est pas exclu, non plus, que, sur cette histoire d’emmener Chaouchi en coupe du monde contre vents et marées, Saâdane ait été influencé par des personnes, qui s’en lavent aujourd’hui les mains, comme du reste. On se souvient que, il y a une année environ, l’entraineur national avait bien laissé entendre qu’il était hors de question, pour lui, de convoquer Chaouchi car ce joueur pouvait, par son comportement, perturber la discipline du groupe. Que s’est-il passé ensuite pour que Saâdane change radicalement d’avis ? C’est là tout le mystère de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui l’histoire Chaouchi. A. Raïs
L’Echo D’Oran
27 juillet 2010
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