[Bouillon de culture] Commentaire sur : « »Marcel MANDELKORN »"
Mardi 20 juillet 2010 14h10
Auteur : mandelkorn (IP: 172.31.235.6 , 172.31.235.6)
E-mail : marcel.mandelkorn@equipement.gouv.fr
URL : http://societedesecrivains.com
Commentaire:
Je ne suis pas un non socialisé, ce qui vient au premier plan comme mode d’expression dans la relation avec ce qu’on m’a attribué en tant que troubles du comportement le 4ème jour après mon incorporation au sein du service militaire est un tissu de mensonges. Ces troubles qui manifestent quand ils existent vraiment une tentative de s’affirmer,
socialement inadéquate à l’armée, témoignent d’une souffrance psychique qui ne peut se dénommer ni même parfois se penser. Une verbalisation peut accompagner les troubles ou même prendre une place prépondérante mais sa valeur de communication est perturbée.
Les troubles du comportement impliquent des processus interactifs qui mettent en jeu la personne, l’environnement, les règles de fonctionnement de la société dans une époque et une Culture donnée. Ils entraînent des conséquences allant de la simple gêne au danger pour celui qui les présente et pour autrui. Parlons de la gêne..
Ils doivent parallèlement être décodés comme des manifestations des difficultés pour s’assurer de sa valeur et
de l’estime de soi même, avouer qu’à l’armée c’est légèrement déplacé.
Les représentations que l’entourage a de ces troubles modifient
profondément les modes de réaction à l’égard de ceux qui en sont porteurs et influencent le pronostic.
- Dans la première enfance : il n’y a pas eu de pleurs, de troubles du sommeil,de troubles
alimentaires. On ne peut donc pas prouver qu’ils s’agit d’épisodes psychotiques anciens
Ultérieurement : pas de difficulté à se séparer, d’opposition, d’agressivité,
De colères,
- Dans l’enfance :peu ou pas de mensonge, très peu de refus d’obéissance, de vol, d’instabilité
- A l’adolescence: pas d’opposition, de grandes revendications, de colère, de provocation,
d’agressivité, de fugue, d’ errance, de vol,
pas vraiment de repli sur soi pré-dates, de grosses difficultés de socialisation, de troubles du
comportement alimentaire, encore moins de tentative de suicide, de conduites à risque,
Pour se sentir exister chaque être humain doit être assuré d’une estime de lui- même suffisante. Cette estime de soi naît, se construit et se maintient dans le rapport à autrui, dans l’estime de l’autre Les modalités d’interactions précoces, la valeur donnée par l’entourage aux comportements et les modes de réponse qui en découlent ont un rôle essentiel dans la construction et le maintien de l’estime de soi.
Toute relation est porteuse d’un risque de perte d’amour et d’un danger d’attaque de l’estime de soi, dans la mesure où elle mobilise la question de la différence (représentée par la différence des places, des points de vue, des besoins, des désirs …).
Les comportements sont donc en relation avec des processus
conscients et volontaires mais aussi avec des processus
involontaires et inconscients (ce terme renvoie à l’inconscient
Freudien et au refoulement qui le constitue mais aussi à des
émotions qui n’ont jamais été mentalisées).
- Un attachement sécuritaires ne protège pas de la confrontation à une
angoisse d’abandon y compris par le parent (ce que l’on peut
traduire comme une perte de son estime), mais permet de disposer
d’outils de réappropriation de l’estime de l’autre sans perte de
l’estime de soi. Ce danger de confrontation n’est pas dans des
conditions d’attachement sécuritaires au premier plan mais peut apparaître
du fait des circonstances. Après un temps de réaction plus ou moins long, laissant dans l’intervalle le champ libre à l’expression des émotions éprouvées, y compris sous forme de troubles du comportement, l’enfant(adolescent) peut trouver dans ses expériences antérieures un sentiment de sécurité suffisant pour faire face seul, solliciter de l’aide ou accepter celle qui lui est proposée.
- Dans l’attachement insécuritaire, face à l’imprévisibilité du parent,
l’enfant est lui-même en difficulté pour prévoir et anticiper.
L’angoisse de séparation et les troubles du comportement qui
l’accompagnent peuvent être décodés comme une tentative de maintenir
avec ce parent un lien perçu comme essentiel à la construction et
au soutien de l’estime de soi. Lors de confrontations ultérieures à
une situation d’insécurité, les émotions génératrices d’angoisse
d’abandon et d’attaque de l’estime de soi seront facilement activées
et se traduiront entre autres par des troubles du comportement.
L’enfant (adolescent) pourra accepter ou solliciter de l’aide mais
le fera souvent de façon maladroite ou déconcertante.
– Dans l’attachement évitant les bases de l’estime de soi sont
gravement perturbées par la difficulté ou l’impossibilité à
accéder à l’estime de l’autre. Les relations ultérieures sont
marquées à priori non seulement par la méfiance et la crainte
d’être dominé mais par le désir de s’imposer à l’autre comme s’il
s’agissait de la seule façon de s’assurer de sa valeur, de sa
place et au-delà, de son existence même. L’enfant (puis
l’adolescent et l’adulte) aura tendance à décrypter toute relation
comme un rapport de force porteur d’un danger de disparition, et
s’organisera pour y faire face, tentant de prendre le pouvoir dés
que l’occasion se présente ou et en s’effaçant pour éviter la
confrontation d’où la fréquence et la gravité des troubles du
comportement.
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Une proposition d’aide sera perçue comme un danger de prise de
pouvoir et l’attention portée par un tiers sera suspectée de
dissimuler d’autres objectifs que ceux énoncés. L’enfant
(adolescent) pensant qu’il ne peut compter que sur lui-même refusera
toute aide ou tentera de s’en libérer au plus vite.
Le trouble du comportement pourra témoigner de la tentative d’éviter
le danger (inhibition, fugue…), d’affirmer son pouvoir sur un plus
faible (racket, viol…), de résister à ce qui est perçu comme une
agression (un interdit de faire étant reçu comme un interdit
d’exister, un regard comme une provocation).
L’enfant(adolescent) peut aussi s’attaquer lui-même faute d’une
estime adéquate (conduites à risque, tentative de suicide…) ou comme
s’il témoignait ainsi d’une tentative de s’assurer d’un pouvoir
(anorexie mentale…) Le comportement résiste là d’autant plus à un
abord rationnel qu’il ne résulte pas d’une mentalisation.
Le temps de l’adolescence est particulièrement propice à une
réactivation des émotions qui n’ont pu trouver une expression
adéquate au cours du développement. Il n’est donc pas surprenant que
les troubles du comportement puissent s’y exprimer avec une
fréquence certaine quel que soit par ailleurs le type d’attachement.
Ces troubles semblent pouvoir se résoudre d’autant mieux que
l’adolescent peut mobiliser un sentiment de sécurité et s’assurer de
sa propre estime dans l’estime de l’autre c’est-à-dire qu’il est
porteur d’un attachement sécure. En l’absence d’un sentiment de
sécurité de base suffisant, c’est à la construction de ce sentiment
dans les relations du présent que l’on devra s’atteler. Ce travail
de soin est particulièrement difficile du fait d’une référence comme
automatisée aux expériences relationnelles antérieures qui entraîne
une résistance à toute relation d’aide.
EVALUATION
Une évaluation doit être réalisée à plusieurs niveaux :
Evaluation des symptômes
Evaluation des interactions avec l’entourage
Evaluation de la valeur des troubles
Les symptômes : on appréciera leurs modalités d’expression, leurs
caractéristiques, leur multiplicité, leur durée, les manifestations
qui les accompagnent, leurs modalités de déclenchement et de
sédation, les conséquences qu’ils entraînent, leur évolution, leur
répétition, leur persistance.
L’enfant (adolescent) : un échange verbal peut être difficile avec
un adolescent qui a pris l’habitude de s’exprimer en priorité par
des comportements et il est important de s’appliquer à sortir d’un
rapport de forces et à ne pas reproduire l’agressivité qui a pu
s’établir avec son entourage. Il est essentiel de l’écouter parler
lui-même de ses troubles, mais aussi de lui, de ses intérêts, de ses
difficultés, de ses relations, de son histoire .Ceci permettra
d’évaluer son niveau développemental et la souffrance psychique
parfois difficile à percevoir.
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Les interactions avec l’entourage : on évaluera la façon dont
l’enfant et ses troubles sont considérés dans le milieu familial et
dans le milieu social, en particulier scolaire et les modes de
réaction des adultes face aux troubles. On essayera de se
représenter la valeur de l’enfant pour ses parents, la sécurité dont
ils sont porteurs pour lui, la liberté et les possibilités
d’initiatives qu’ils lui offrent en fonction de son age.
Les parents peuvent être dépassés et laisser faire, ils peuvent
aussi réagir de façon agressive, en miroir .Cette agressivité peut
être physique mais aussi psychologique, l’enfant n’est reconnu qu’à
travers ses méfaits ,son incompétence ,son absence de valeur ,son
défaut de considération ou de reconnaissance pour les parents.
Les parents peuvent présenter des attitudes successives
contradictoires témoignant de leur désarroi mais aussi facteur de
désarroi pour l’enfant. L’opposition des parents entre eux et leur
non respect réciproque peuvent priver l’enfant de repères sécures.
Des parents peuvent approuver les troubles du comportement de leur
enfant quand ils sont dirigés vers l’extérieur, se montrant dans ces
circonstances comme confondus avec lui.
D’autres peuvent disparaître, lorsque sous prétexte de ne pas
traumatiser l’enfant ils ne lui offrent pas de limites, le privant
ainsi de repères et subissant sa tyrannie, ou lorsque sous prétexte
d’autonomiser l’adolescent ils le laissent se débrouiller seul,
favorisant l’installation d’un vécu d’abandon dont seuls témoignent
les troubles du comportement.
La rencontre avec les parents permet d’évaluer les relations dans le
présent . Elle permet aussi de recueillir des éléments de l’histoire
familiale susceptibles d’éclairer les modalités de leur
construction.
La rencontre avec les différents adultes ,en particulier les
enseignants, qui sont en relation proche avec l’enfant (adolescent)
permet de découvrir leurs représentations de l’enfant et de ses
difficultés mais aussi les compétences qu’ils ont pu repérer, les
éléments de sécurité et d’estime sur lesquels on pourra
éventuellement s’appuyer.
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Les facteurs de bon pronostic
La possibilité pour l’enfant d’échanger avec un adulte sur
l’inadéquation du comportement ou sur sa dangerosité, la possibilité
d’autocritique, la possibilité de manifester son angoisse ou sa
dépression, la possibilité à se projeter au moins partiellement dans
l’avenir, l’existence d’intérêts stables, l’acceptation d’une aide,
sont des éléments favorables d’évolution dans la mesure où ils
montrent que la communication peut être établie, que l’échange peut
être perçu autrement qu’en rapport de forces, que l’estime de soi et
l’estime de l’autre n’apparaissent pas comme incompatibles .
Les facteurs de gravité
La non reconnaissance par l’enfant du caractère inadapté ou
dangereux du comportement, la surestimation de sa valeur et de ses
capacités, la négation de tout problème ou son renvoi sur autrui,
l’existence d’un sentiment de persécution (qui n’apparaît pas fondé
dans le présent), la difficulté ou l’impossibilité à se projeter
dans l’avenir, l’absence apparente d’angoisse, la difficulté à
communiquer avec les pairs, une mauvaise socialisation, sont des
éléments qui doivent attirer l’attention sur le danger encouru. Il
est important de considérer ceci comme des manifestations défensives
et de rechercher les éléments d’attachement insécure ou évitant que
l’on peut repérer dans l’histoire.
Les troubles du comportement peuvent appartenir à un tableau
psychiatrique systématisé : psychose, autisme, syndrome borderline,
déficience mentale, troubles anxieux ,troubles de l’adaptation,
névrose ou à un syndrome neurologique : épilepsie, confusion….
Ils devront alors être abordés dans cet ensemble.
PREVENTION
Elle repose essentiellement sur la qualité des interactions précoces
et sur l’adéquation des attitudes éducatives tenant compte de l’age
de l’enfant et de ses compétences.
Parler à l’enfant et avec lui, l’aider à enrichir son vocabulaire et
à acquérir de bonnes capacités d’expression verbale joue un rôle
majeur dans la maîtrise de l’agressivité .Il est important d’aider
les parents à échanger avec l’enfant, à jouer et à faire avec lui et
aussi à partager ce qui concerne son histoire (adoption, généalogie,
décès de proches…)sans pour autant le mettre dans une situation de
confident ou de copain. Le «parent copain » gêne la différenciation
des territoires et risque d’invalider la différence des générations.
Ceci est source d’insécurité et de difficulté d’individuation.
Les exigences doivent être adaptées aux capacités de l’enfant ou de
l’adolescent et aussi à son rythme pour éviter une dévalorisation et
l’attaque de son estime de lui-même (cette adaptation est dynamique,
procède par essai-erreur et le risque de dévalorisation est très lié
à l’atmosphère).Un enfant dont les tentatives précoces d’exploration
ont été bien soutenues et accompagnées est bien préparé à accepter
ces exigences
Les limites et les interdits sont indispensables au développement du
sentiment de sécurité mais leur fonction structurante dépend du
contexte. Les limites ne doivent pas empêcher les explorations et
les expériences compatibles avec la sécurité physique et
psychologique de l’enfant puis de l’adolescent.
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L’interdit renvoie au respect fondamental de chaque être et de son
territoire. Les interdits sont à porter essentiellement en fonction
du danger pour l’enfant ou pour autrui et non en fonction du seul
bon plaisir de l’adulte, en distinguant ce qui n’est pas
actuellement permis (utiliser les allumettes à 5ans ou conduire la
voiture familiale sur la route à 15) mais pourra le devenir, de ce
qui restera interdit (mépriser l’autre, mettre sa vie en danger). Il
faut insister sur la place à donner à la parole dans la négociation
des conflits sans pour autant se perdre dans des explications sans
fin qui sont rapidement perçues par l’enfant aussi bien que par
l’adolescent comme signe d’insécurité plus que de réassurance.
L’agressivité de l’adulte et les représailles physiques ou
psychologiques (menaces de perte d’amour, dévalorisation, mépris),
les attaques contre le corps (châtiment corporel) ne favorisent pas
la mentalisation, elles poussent à la dissimulation des émotions qui
lorsqu’elles ne peuvent plus s’exprimer par crainte d’être réprimées
le feront ultérieurement sous forme de troubles du comportement. La
sédation des difficultés que peuvent parfois entraîner ces attitudes
ne doit pas faire ignorer ou minimiser leur risque à terme. Prendre
le pouvoir sur un enfant comme le laisser prendre le pouvoir sur
l’adulte, conduit obligatoirement à des rapports de dépendance avec
les risques que nous venons d’évoquer.
On peut sans doute « mater » un enfant, on peut empêcher ses
émotions de s’exprimer mais cette marque biologique qu’est l’émotion
ne peut s’effacer dans un rapport de forces.Seul l’accès à un
sentiment suffisant de sécurité est susceptible de permettre à ces
émotions de se socialiser dans la relation ou de venir au jour sous
une forme mentalisée.
On n’aide pas un enfant qui mord en le mordant, c’est-à-dire en
l’agressant à son tour, mais en lui parlant et éventuellement en
l’isolant de façon temporaire dans un but de protection et non par
représailles. Dire un mensonge ne doit pas stigmatiser l’enfant
comme menteur, puiser dans le porte monnaie parental est
interdit ,il s’agit d’un vol mais son auteur ne doit pas être
considéré essentiellement comme un voleur. Il faudra essayer de
comprendre ce qui derrière ces comportements fait confusion pour
l’enfant et qui peut parfois être mobilisé de façon simple. Il
suffit souvent de rappeler la différence des places sans dramatiser
pour réintroduire de la sécurité dans le système relationnel.
A l’adolescence il est parfois difficile pour les adultes et en
particulier pour les parents de faire varier de façon adéquate la
distance relationnelle qui les relie à leurs enfants. Leur laisser
un espace de liberté suffisant sans les confronter à un sentiment
d’abandon (qui ne s’exprimera généralement que de façon décalée) est
aussi fondamental que de répondre de façon adaptée à la provocation
mais demande attention, persévérance et disponibilité.
TRAITEMENT
Le traitement a pour objectif de faire disparaître les troubles et
de permettre aux émotions et à la souffrance psychique de se
manifester sous des formes socialisées.
Favoriser la résolution des conflits en instaurant un sentiment de
sécurité (permettant de relier estime de soi et estime de l’autre)
et soutenir la reprise du lien social, sont les axes de travail sur
lesquels on s’appuiera pour réaliser ces objectifs.
Le traitement repose sur l’évaluation de l’enfant, de ses troubles,
des interactions avec l’entourage et des signes de gravité.
Le rôle du médecin de famille est essentiel dans la prévention et
dans la prise en charge des manifestations évaluées comme normales
pour l’age. La persistance ou la gravité des troubles doivent
entraîner une évaluation approfondie chez le spécialiste.
La construction d’une alliance de qualité avec les parents est
indispensable pour qu’ils puissent comprendre la souffrance de leur
enfant et se sentir capables de réagir de façon plus adéquate. Les
études actuelles montrent que la sécurité ou l’insécurité des
attachements se transmet en proportion très importante d’une
génération à l’autre .Il est donc essentiel que les parents dont les
enfants présentent des troubles du comportement ne se sentent ni rejetés ,ni accusés ,ni culpabilisés alors que des émotions de leur propre enfance sont éventuellement réactivées (sans qu’ils en aient toujours conscience) les entraînant à avoir des attitudes
inadaptées. C’est dans le cadre de cette alliance que des conseils pourront trouver leur efficacité.
La construction d’une alliance avec l’enfant est essentielle. Dans certains cas elle peut apparaître comme contradictoire avec l’alliance avec les parents du fait de l’importance du conflit.
Un traitement médicamenteux peut constituer un soutien
indispensable. Il peut aider à contenir l’agressivité, juguler
l’angoisse, traiter une dimension dépressive, maîtriser une
instabilité. Utilisé isolément il est le plus souvent insuffisant à permettre que se reconstitue le lien social, que se résolvent les conflits et que s’établisse (ou se rétablisse) un sentiment de sécurité satisfaisant. Un traitement spécifique aux troubles peut être indispensable (rééquilibration métabolique chez l’anorexique…).
La mise en place d’un soutien psychothérapique trouve en priorité son efficacité dans l’établissement d’un lien de confiance avec l’enfant (adolescent) et dans un travail qui vise à restaurer l’estime de soi dans le rapport à l’estime de l’autre. Ce travail aura d’autant plus de chances d’être efficace qu’il s’accompagnera dans la vie quotidienne d’une possibilité de valorisation des
compétences (qui implique une fermeté et une critique constructive et non une approbation sans nuances). Dans les situations d’attachement évitant il est souvent indispensable que de nouvellesrelations puissent s’établir avec plusieurs personnes et non avec un seul thérapeute.
Un abord cognitivo-comportemental peut être intéressant dans la
mesure où l’enfant (adolescent) souhaite profondément être libéré de ses troubles et adhère pleinement au traitement .Cet abord pourra d’ailleurs prendre place après l’accès à un sentiment de sécurité suffisant qu’il contribuera à renforcer.
Une hospitalisation peut être indispensable pour amener une sédation et permettre la réémergence d’un sentiment de sécurité non seulement pour l’enfant (adolescent) mais aussi pour les parents.
Un séjour en institut de rééducation peut constituer un cadre
nécessaire à la réintroduction progressive d’un sentiment de
sécurité dans la relation à travers un suivi plus personnalisé de la scolarité et de la vie quotidienne que celui offert habituellement.
Ceci implique que la contenance institutionnelle s’exerce en dehors de la violence tant physique que psychologique dont la tentation est grande même si les formes en sont d’autant plus insidieuses qu’elles ne sont généralement ni volontaires ni conscientes.
Les professionnels en relation avec ces enfants (adolescents)
doivent non seulement posséder une formation adéquate mais être
soutenus de façon régulière pour gérer provocation et séduction.
Faute de pouvoir reconstituer de façon satisfaisante leurs propres repères, ébranlés dans la mesure où ils s’intéressent à ces enfants (adolescents), les adultes sont en grand danger de reproduire les modalités de relations qu’ils avaient pour mission de transformer …
Ce n’est pas parce que les troubles du comportement sont
compréhensibles qu’ils sont acceptables mais c’est parce que ces troubles ne sont pas acceptables que ceux qui en sont porteurs
doivent être traités sans répéter les processus qui sont à leur
origine.
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20 juillet 2010
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