Dans une lettre adressée au négociateur iranien Saïd Jalili et rendue publique mercredi dernier, la chef de la diplomatie européenne, qui représente les six grandes puissances impliquées dans le dossier du nucléaire iranien, a estimé, malgré les crispations provoquées en Iran par le vote le 9 juillet au Conseil de sécurité de l’ONU d’un quatrième train de sanctions financières et militaires, que «les conditions étaient à présent réunies pour une reprise du dialogue» entre les six et l’Iran, qu’elle escompte pour cet automne.
En réponse, les autorités iraniennes ont fait savoir par la voix de leur ministre des Affaires étrangères, M. Mottaki, qu’elles y sont disposées pour le mois de septembre, après le mois de Ramadhan.
Cet échange entre la commissaire européenne et les autorités iraniennes apporte un élément d’optimisme modéré dans la crise du nucléaire. C’est d’ailleurs la particularité de celle-ci que ses protagonistes y soufflent par alternance le chaud et le froid.
Le chaud, nous l’avons eu avant que Catherine Ashton n’adresse sa missive au négociateur iranien, sous la forme d’informations faisant état du renforcement par les Etats-Unis de leur présence navale dans le golfe Persique, de même qu’Israël y a prépositionné des sous-marins. Ce sont là des indices qui donnaient plutôt à comprendre que pour les Etats-Unis au moins, le temps des négociations et de la temporisation était révolu.
Même la Russie semble s’être convertie à cette façon de voir américaine, pour la raison, selon son président Dimitri Medvedev, «que l’Iran est proche d’avoir les moyens de mettre au point une arme atomique, affirmation qualifiée de «totalement fausse» par Téhéran.
La question est dans ces conditions posée de savoir si la commissaire européenne aux Affaires étrangères exprime l’opinion unanime du groupe des six, et donc que sa proposition de reprise du dialogue faite aux autorités iraniennes a leur approbation.
Apparemment, les Etats-Unis ne seraient pas contre la reprise du dialogue avec Téhéran, sauf que tout ce qu’ils font en lien avec ce dossier pousse plutôt à croire qu’ils n’en veulent pas. C’est ainsi qu’ils opposent une fin de non-recevoir abrupte à toutes les propositions que l’Iran ou des pays tiers formulent pour rapprocher les positions des protagonistes du dossier du nucléaire iranien.
Celle que Téhéran a formulée en prévision de la reprise de dialogue souhaitée par la chef de la diplomatie européenne, à savoir un changement préalable dans la structure du groupe des 5+1 par l’arrivée en son sein de nouveaux pays, n’aura pas une autre réponse.
Sous couvert du groupe 5+1, ce sont en fait les Etats-Unis qui balisent la voie à la «solution» de la crise du nucléaire iranien. Cette voie passe par l’étape de négociations, non pas pour une issue pacifique mais parce que leurs tractations font écran de fumée aux véritables intentions dont le Pentagone se charge de la préparation.
Fidel Castro, l’ex «leader maximo» de la révolution cubaine, n’a pas eu faux de mettre en garde la semaine dernière l’opinion internationale contre le «bruit de bottes» devenu de plus en plus audible dans cette crise du nucléaire iranien.
23 mars 2011 à 11 11 53 03533
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