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HAWA : Historienne, Mme Mokhtari sur les traces des chouhada

16 juillet 2010

Histoire

L. N.

Forcée par  un destin hors du commun, comme toutes ces femmes qui sont montées au maquis durant la guerre de libération au seuil de leur jeunesse, Madame Mokhtari Meriem vient de boucler le deuxième tome d’un livre sur les martyrs tombés au champ d’honneur.


Vivant dans la ville de Tiaret qui est celle de sa naissance, Meriem Mokhtari s’est fait un devoir, presque une religion de remonter les années glorieuses et faire revenir «à la vie» ces hommes et ces femmes oubliés après s’être sacrifiés pour la patrie. Le premier tome relate la vie de l’auteur sur les chemins de la liberté, celui-ci «le parcours d’une combattante». Une fois connu et les détails de ce livre ayant apporté nombre de clarifications sur certains chouhada et chahidate, Madame Mokhtari es sollicitée pour une deuxième partie.
Elle prend son bâton de pèlerin et commence à sillonner les villes et villages des personnes mortes au combat et qu’elle a connues personnellement .Un travail qui n’est pas facile pour cette dame qui doit frapper aux portes des familles des défunts et compagnons de lutte , remonter les souvenirs, refaire un parcours à l’inverse et remonter le cours de la guerre de libération dans les monts de l’Ouarsenis .Elle n’hésite pas à débourser de sa poche jusqu’à 3000 Da de transport, essuyer des refus des proches suspicieux quant à ce travail de longue haleine .Elle vient de répertorier «300 chouhadas et leur a consacré à chacun un passage avec une biographie et des photos. Le déplacement est très difficile pour moi, mais ce travail de mémoire me tient à cœur comme pour le serment que j’ai fait à Dieu. Ils doivent encore vivre dans nos mémoires ces anonymes». Madame Mokhtari Meriem a sillonné les routes de Tiaret, Laghouat, Djelfa, Bou H’nifia et bien d’autres régions. Elle fait travailler deux jeunes filles pour la saisie et en même temps sa belle-fille et la sœur de celle-ci .Ces dernières lui font la traduction et l’aident dans ses brouillons.
Qu’est-ce qui fait qu’une dame de 72 ans devienne historienne ? «Hob el watan (l’amour de la patrie). Je ne peux me dissocier de la guerre de libération et de ma vie dans les djebels. D’ailleurs j’avais juré de faire en sorte que si Dieu me prêtait longue vie je m’investirai dans cette voie de l’écriture…».
Actuellement, le deuxième tome «Le parcours des compagnons de lutte» (Massirat  roufaqa el kifah) se trouve au niveau du Centre de recherches historiques d’El Biar .Madame Mokhtari attend que paraisse cette recherche, afin d’entamer un troisième tome.

Horizons

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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