Dimanche 11 juillet 2010
La transhumance de l’été c’est les abords des villes bordées de mer qui accueillent les citadins. Les vacances. La mer appelle les baigneurs à décharger leur stress, leur fatigue et accessoirement les saletés à leurs têtes. La beauté de cette mer réfléchit instantanément une vague de liberté qui désinhibe les hommes de tous les complexes et les transforme en ver naturel.
Ces plages envahies d’un tapis d’humains charriant des couleurs et surtout laissant des traces ancrées dans le sable. Ces traces huileuses (beignets ) et modernes (bouteilles, etc.) fixent leurs passages et parfois décident de leurs départs liés à ces désagréments. Les marmites, les marmots, les mamas qui ont littéralement emporté leurs cuisines. Histoire de ne pas perdre leurs repères et surtout de continuer à satisfaire la famille et éviter tout reproche de retour à la maison. Même à la plage, chacun reste dans son rôle. La mère surveille et veille à toutes les sollicitations de la tribu. Les enfants s’amusent et crient de joie. Les pères suspicieux ont la très lourde charge d’éviter tout abordage. Sa fille est en train de se baigner. Attention, pas de rapprochement. C’est l’heure de la bouffe. On sort les sandwichs préparés maison. Tout y est. Felfel, frites et frètte ! La pastèque présente son cœur tout rouge. Voilà le dessert. Baignade interdite ! Les ventres sont trop lourds. La musique arrive de partout, chacun veut imposer son tube, et tous exposent leur tube de crème solaire. L’huile d’olive à la cote. Une odeur d’hors-d’œuvre plane sur toute la mer qui la rejette vers les plagistes qui, du coup, n’arrivent pas à être dépaysés.ù
12 juillet 2010
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