Le Carrefour D’algérie
date();Lundi 12 Juillet 2010
Après avoir lu la chronique intitulée « trop de cracks pour un Bac à claques », une lectrice, assez imprégnée des « dessous » de l’éducation me fit, via son mail, la synthèse suivante : « Vous savez, monsieur,
que le Bac de cette année est aussi douteux que l’affaire Khalifa. En plus des résultats que certains jugent trop élevés pour être crédibles, les « notes » et les listings des candidats reçus n’ont pas encore été établis et délivrés à leurs propriétaires. Pire, jusqu’à l’heure où je vous écris, monsieur, aucun candidat admis ne connaît ses notes. Chose qu’auparavant ne pouvait se concevoir puisqu’on remettait les C.P. 24 heures après l’affichage des résultats. Alors que se passe-t-il ? Les ordinateurs ont-ils toussé plus fort qu’il n’est possible d’établir des conformités entre les notes réelles et les résultats affichés ? ». Wawww ! Je ravale ma salive et la chair de poule qui me sert toujours de stimulus, me susurre que la dame en question écrit « juste ». Presque 220.000 candidats admis est un chiffre qui donne le tournis. Cela aurait été « normal » si leur cursus n’avait pas été entaché par des grèves illimitées, des leçons « sautées » et des programmes inachevés. Cela aurait été possible si le niveau scolaire n’avait pas été aussi médiocre et aussi bas qu’il ne l’a jamais été. Trop de hic pour un Bac qui devient une simple feuille 21/27 que l’office national délivre comme des petits pains. Et si ce que la lectrice affirme est fondé, alors où sont les notes ? Les listings ? Et avec l’ouverture imminente de l’année universitaire, qui postulera pour la faculté de médecine ou pour celle de la pharmacologie ? Avec quelle moyenne puisque tout le monde, par la grâce d’un barème « hnine », ont déjà leur 13 ou 14 de moyenne générale ? Aurons-nous des futurs médecins qui ne différencient pas entre la rate et la vésicule biliaire ? Ou des ingénieurs qui nous bâtiraient des ponts suspendus à des lacets en caoutchouc ? Oui ! Madame ! Avec tous les cracks qu’on vient de déceler, soyez sûr que nous marcherons encore sur la boue et la gherga lorsque tous les autres se déplaceront en navette et communiqueront télépathiquement. Amen !!!
medhayas@live.fr
12 juillet 2010
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