«C’est une œuvre qui se veut plus un récit autobiographique que sociologique ou historique», avertit l’auteur. Le livre qui vient de paraître aux éditions Dar El-Gharb d’Oran est un recueil de mémoire d’enfance ; un recueil d’évènements qu’a connus la région d’Aïn-Sefra d’antan, en tant que capitale des monts des ksour, territoire militaire, capitale du Sud oranais, et comme l’a interprété l’auteur, le fief du nationalisme dans le Sud oranais.
Brézini Mahieddine, après avoir été secrétaire général dans plusieurs daïras du pays, a fini sa carrière comme administrateur principal. Il est à la retraite depuis 1994. Il a déjà publié une nouvelle, Nadia, la femme fleur. L’âge mûr, un sexagénaire, natif de Aïn-Séfra, à travers son vécu, raconte dans son ouvrage des moments de son enfance et de sa jeunesse, tantôt meilleurs, tantôt pires, dans la rue des Jardins où il a grandi, à l’école laïque, et à l’institution Lavigerie où il a étudié, dans le jardin public où il a joué. L’auteur fera d’abord une présentation géographique de la région, et dira : «Bien que d’éminents auteurs aient déjà mis en exergue l’éternité de son charme, il n’est jamais suffisant de parler de cette ville tant chérie par plus d’un.» II a voulu, au nom du devoir de mémoire, rappeler, ici, ceux qui, dans le silence affreux de la nuit, ont péri dans le camp de torture de la Dzira, un haut lieu de la barbarie, d’assassinats sommaires et de vexations diverses, qui fut la tombe commune de dizaines de morts anonymes et des centaines de suppliciés. Dans un autre contexte, l’auteur a longuement donné un aperçu sur la vie des Séfraouis, durant les années 50 et 60, en évoquant les ksour (Tiout, Sfissifa, Moghar et Boussemghoun), l’institution Lavigerie, les jardins publics, les rues (rue des jardins, rue de France), un passage sur l’insurection de Cheikh Bouamama, une partie de la vie d’Isabelle Eberhardt, le général Lyautey, les gravures rupestres, et bien d’autres, le passage de Messali Hadj à Aïn-Séfra, la musique et les chants traditionnels (les gnaouas de Sidi-Blel), bref, une vie avec toutes ses péripéties durant le colonialisme et aussi avec tout son charme. L’ouvrage se veut un témoignage de la vie locale d’antan dans cette contrée du sudouest du pays ; il comporte 118 pages illustrées de portraits pour chaque sujet abordé. A l’occasion de la sortie de son livre, coïncidant avec le 5 juillet, l’association culturelle Safia Kettou a honoré l’auteur après une présentation de son livre suivie d’une vente dédicace au centre culturel d’Aïn-Sefra.
B. Henine
dimanche 11 juillet 2010
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/07/11/article.php?sid=102796&cid=16
26 juillet 2010 à 5 05 53 07537
Je tiens à rendre un vibrant hommage à notre ami et frère si Brizini Mahieddine, qui vient de publier un petit livre in titule » Ain-séfra berceau de mon enfance, et dans lequel, il a consacré un chapitre au camp de tortures de DZIRA. Bravo pour son initiative, car c’est le premier qui a écrit sur le camp de Dzira, alors qu’il ne reste pas beucoup de rescapés de cette sin istre tragédie indescriptible, que l’auteur sait lui donner le caractèr et la nature de la barbarie la plus abjecte de tous les temps. J’espère que d’autres se donnent la peine et par devoir de conscience et de respects pour nos glorieux martyrs, de ne pas oublier la période cynique de Dzira qui fait honneur à tous les habitants de cette vill pour le sacrifice et le prix de sang versé pour que vive l’algérie indépendante et souveraine. Gloire à nos chouhada, vive Ain-Séfra et un grand merçi pour M.Brézini, qu’allah lui assure longue vie et une florissante santé, inchallah. Un grand bonjour à tous les Séfraouis, hommes et femmes. Fraternellement. KADIRI Jilani.