Noir et blanc Par : Mustapha Mohammedi
Edition du Lundi 12 Juillet 2010
L’Algérie profonde
Noir et blanc
Par : Mustapha Mohammedi
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C’est un village perdu, hors du temps. Planté sur une colline, entre la plaine du Tlebat au sud du littoral et la ville pagaïeuse de Sidi Bel-Abbès, ce curieux hameau semble brusquement sortir d’un autre âge,
d’une carte postale fripée ramassée au fond d’une malle. En noir et blanc ou plutôt en noir et jaune. C’est d’ici, de Zahana, puis plus tard des ghonaleurs et de Tafaraoui que partiront les premières tribus qui habitèrent au siècle dernier Oran. Sur une terre ingrate et battue par les vents, où ne poussent en général que la ronce et le chiendent, Zahana a ceci de particulier, il tourne carrément le dos à la route nationale qu’il méprise et ne s’attarde jamais sur les rares voyageurs qui le traversent.
Et pour cause, il n’y a rien à voir. Dans cette agglomération monolithique qui vit au rythme des saisons et qui compte plus de dix mille âmes, tout est resté en l’état, comme figé sur le cadran d’une autre époque.
Les maisons basses construites par les Espagnols n’ont pas pris une ride, c’est tout juste un petit coup de vieux aux barraudages des fenêtres malgré un début de rouille qui commence à les ronger.
Deux mosquées se disputent les fidèles, des retraités pour la plupart dont beaucoup ont trimé dur chez les colons.
Deux cimetières également. Le premier est réservé aux Zahanis, le second aux chouhada dont un géant, Ahmed Zabana. Deux places publiques aussi larges qu’un terrain de tennis sont par contre bondées par les oisifs et même les gamins du village.
Mais quel lien peut bien vouloir exister entre un cimetière, une mosquée et une place ? La cimenterie pardi, à une dizaine de kilomètres de là ! La Cado ! C’est le seul bassin d’emplois de tout le landernau.
De nombreux anciens y ont travaillé, de nombreux défunts aussi. Tous les oisifs rêvent d’en faire autant. C’est pourquoi ce bourg porte aujourd’hui trois noms : l’ancien celui de Savat Lucien, le nouveau celui de Zahana et celui de toujours, la CADO (cimenterie algérienne de l’Oranie).
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À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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12 juillet 2010
Contributions, M. MOHAMMEDI