La lutte anti-terroriste n’est pas un combat à huis clos qui se déroule entre les forces de sécurité, d’une part, et les terroristes du GSPC, d’autre part, sur un terrain neutre. Non, la lutte anti-terroriste est l’affaire de tout un peuple. Non, on ne peut pas être neutre lorsqu’il s’agit de la lutte anti-terroriste.
La population de Fréha a fait plier les hordes barbares et obtenu la libération de l’entrepreneur kidnappé. Ce sursaut populaire de la région démontre, encore une fois, que la mobilisation citoyenne représente une redoutable arme dans la lutte antiterroriste. Elle est, parfois même, déterminante.
Tout comme la population de Tigzirt, qui avait forcé les terroristes à libérer un otage, celle de Fréha a refusé de se plier au dictat du GSPC qui utilise le business des otages comme moyen de renflouer ses caisses, mais aussi de maintenir le climat de terreur sur toute la région.
Si tout le monde clamait haut et fort son refus de verser des rançons, le GSPC abandonnerait certainement cette méthode. Mais on n’est pas encore là, hélas !
La lutte antiterroriste n’est pas un combat à huis clos qui se déroule entre les forces de sécurité, d’une part, et les terroristes du GSPC, d’autre part, sur un terrain neutre. Non, la lutte antiterroriste est l’affaire de tout un peuple. Non, on ne peut pas être neutre lorsqu’il s’agit de la lutte anti-terroriste.
Les terroristes, eux, le savent parfaitement, et leur arme la plus redoutable reste les réseaux de soutien introduits dans la société. Sans ces réseaux, le GSPC ne tiendra pas longtemps. Qui renseigne les groupes terroristes sur le mouvement des forces de sécurité ? Qui leur fournit les informations sur l’identité des entrepreneurs et autres riches commerçants ? Qui leur fournit leurs itinéraires ? Qui achète les puces téléphoniques et fournit nourriture et médicaments aux terroristes ? Qui fait le lien entre les terroristes et leurs familles ?
La mobilisation citoyenne a, certes, reculé, avec la mise en route de la réconciliation nationale, notamment en ce qui concerne le démantèlement des groupes d’autodéfense. Ces patriotes, anciens moudjahidine pour la plupart, qui avaient fait reculer et chassé les groupes terroristes là où ils se sont constitués.
La mobilisation citoyenne, ce sont tous ces pilleurs de sable qui travaillent sous la protection du GSPC, ce sont tous ces exploitants agricoles qui alimentent les caisses des terroristes et qui leur fournissent des engrais servant à la confection de bombes. La mobilisation citoyenne, ce sont, enfin, tous ceux qui savent, qui voient et qui se taisent.
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12 juillet 2010
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