Le Carrefour D’algérie
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«Les princes et les rois ne sont pas toujours sur leur terre ils s’y ennuient: la grandeur a besoin d’être quittée, pour être sentie». B. Pascal
Certains de nos ministres sont, dit-on « éternels »dans leur portefeuille. Inamovibles, indéboulonnables, même en cas de crise gouvernementale, de fautes graves… ils sont là. Tellement balaises, ils résisteraient au tsunami.
Malgré des erreurs répétées, de scandales, ils perdurent mettant tout un peuple en émoi. Un peuple qui, ces dernières décennies, s’est déplacé en grande masse aux urnes rêvant d’un hypothétique avenir politique meilleur que ces années de plomb. Chez nos voisins de l’autre rive de la Méditerranée, une petite bévue soit-elle, pousserait l’auguste ministre à démissionner. Les nôtres démunis d’amour-propre, de probité, de dignité… ne songeraient guère à quitter la scène politique et se cramponnent à leur poste. Le scandale de l’autoroute Est-ouest n’a nullement inquiété le titulaire du département. Quant au stratégique ministère de l’Education Nationale, il est tenu depuis plus d’une décennie par un ministre qui ne semble pas être inquiété malgré moult vicissitudes constatées par l’opinion publique: Les erreurs sur les sujets d’examen, les grèves interminables, la vertigineuse baisse de niveau scolaire de nos potaches sont devenus légion dans l’enseignement. D’un système éducatif performant du temps de l’éminent regretté Mostefa Lacheraf, nous sommes passés à un enseignement quelconque, archaïque… Qui aujourd’hui dans la société algérienne ne se plaint pas de cette situation de l’école? Peut-être ceux, dont la progéniture étudie confortablement dans des écoles sous d’autres cieux aux frais du contribuable de l’Algérie profonde. En attendant de potentiels remaniements, les Algériens scrutent l’horizon, dans l’espoir de voir débarquer un «messie», pour redorer le blason de l’école algérienne.
10 juillet 2010
Contributions