Celui qui n’est ni conducteur d’électricité, ni conducteur d’engin, ni chauffeur de véhicule, ni chauffeur de gallal, ni transporteur de bétail, ni transporteur de ragot, a dû remarquer, ou du moins avoir lu que, dans les accidents de circulation impliquant des véhicules de transport en commun de personnes, la plupart des traumatismes corporels graves sont consécutifs à l’éjection des occupants hors du véhicule ou à leur projection à l’intérieur de ce véhicule. C’est un constat. Il n’y a pas un jour que Dieu fait où le terrorisme de la route ne fait pas la une des journaux. Nos journaux.
Amala, répétons-le, pourquoi le port de la ceinture de sécurité n’est-il pas imposé dans le transport en commun? Ce n’est pas un plus, mais un mieux pour le confort et la sécurité des voyageurs. Pourquoi ne pas imposer cet équipement pour toutes les places assises dans un car ? L’obligation d’installation des ceintures de sécurité, visant initialement les voitures, devrait être étendue à toutes les catégories de véhicules et donc tous les véhicules utilitaires, notamment aux autocars de tourisme et aux minibus. L’installation obligatoire de ceintures de sécurité, en particulier dans les autocars, préviendrait les risques d’éjection des passagers lorsqu’ils se renversent sur le flanc après une sortie de route, ce qui est le cas d’accident le plus fréquent pour ce type de véhicules.
Commençons déjà par le commencement. Obliger le chauffeur à porter la ceinture de sécurité, c’est lui rappeler, déjà, qu’il transporte des êtres humains. Qu’un accident est vite arrivé. Cet objet qui paraît anodin, porté durant toute la durée du voyage, rappellera à l’ordre les kamikazes grilleurs de priorités, doubleurs n’importe comment, «piétineurs» de lignes jaunes, et j’en passe. Ceux qui sillonnent nos routes. Nos routes mortelles. En cas de choc, à seulement 50 km/heure, c’est une force de deux tonnes que doit développer le chauffeur pour se retenir, s’il pèse en moyenne 75 kg. En revanche, la ceinture est conçue pour résister à une fore de 2 tonnes et demie, au moins. S’il vous plaît, aidez le bétail à ne pas crever bêtement.
8 juillet 2010
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