Quand Mohamed Boudiaf est mort , j’ai été malade pendant une semaine(tout mon organisme avait été déréglé);j’ai fait ce qu’on appelle en jargon médical de la « somatisation » . En hommage à ce grand patriote que des millions d’algériens pleurent encore ( contrairement aux apparences ) , permettez-moi de reproduire ci-après un petit texte que j’avais écrit « à chaud » le jour de sa disparition pour dénoncer à ma façon cet odieux assassinat que ses lâches commanditaires sont en train de payer tous les jours ( et ce n’est rien à côté de ce qui va venir , car « la nature a horreur du vide »!!!). » (…)
BOUDIAF a terminé son parcours du combattant à ANNABA, dans un « bunker doré » presque désaffecté qui tient lieu de « maison de la culture ». BOUDJEDRA a bien raison de souligner toute la symbolique de cette mort absurde, intervenue en ce lieu précisément. C’est comme si, en effet, Tayeb-El-Watani voulait interpeller une dernière fois la société civile et politique, comme s’il voulait nous lancer à tous une invitation – ultime acte politique d’un homme d’état au passé prestigieux – à relancer le débat d’idées au service de l’ALGERIE (…) . Il n’était pas dit qu’il verrait le complexe sidérurgique d’El-hadjar ( pourtant programmé) où des centaines d’ouvriers de techniciens et de cadres « qui n’ont rien d’autres à perdre que leurs chaînes « l’attendaient, dans la ferveur retrouvée, pour boire ses paroles sans fard ni fioritures (…). Il ne nous reste plus qu’à pleurer. A chaudes larmes. Comme des « gonzesses ». Comme ces femmes à la sensibilité « d’écorché vif » qui peuplent les feuilletons égyptiens de dix neuf heures. Salut, frère, salut.
Rouiched . A, 03 Juillet, 2010
6 juillet 2010
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