La chaîne. Une procédure connue, enseignée voire transmise naturellement à toute personne vivant dans notre pays. Il faut la faire pour tout et souvent pour rien. En effet, des codes associés à cet acte sont très clairs pour la majorité d’entre nous. Ils ont été assimilés depuis longtemps sans trop de difficulté. En effet,
nourris depuis toujours à cette parade loin d’être paradisiaque, il nous serait presque anormal de s’y détacher. On s’aménage du temps en plus pour la chaîne. On trouve sa place facilement dans la file. Filons droit. Foule apprivoisée par une rangée avec des coins raides qui, lorsqu’on s’y approche, tels des haies électrifiées vous forcent à vous rabattre droit dans la foule. Evaluation de la démarche. Son temps compte et ne peut-être évité. Une certaine servitude s’installe. Enchaînés à ces pratiques de régulation. Pas si régulier que cela à vrai dire.
Déchaînez-vous ! Ne prenez pas place dans le serpentin. Après tout que risqueriez-vous à le faire. Casser la file pourrait handicaper le serpent dont la tête à plusieurs sonnettes ne saurait donner de la tête. Tout deviendrait moins régulier. La régularité. Un sédatif. On rentre dans le rang. On suit tels des moutons de Panurge. Pas de créativité car cadrés au plus fort du mot. Ceux qui ont construit ces cases dans lesquelles on se retrouve rangés malgré nous dans des tiroirs où vous pouvez être oubliés facilement et ne jamais en sortir. Ceux-là doivent comprendre qu’un jour la chaîne imposée se transformera en chaînes pour eux. Leurs placards seront des cellules. Celles où ils pensent nous avoir mis.
Détachez-vous, cassez les chaînes du silence, retrouvez votre chène !
27 juin 2010
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