Pour passer au second tour du Mondial, nos Verts n’ont qu’une solution : dynamiter l’équipe des Etats-Unis. Car il leur faut non seulement la battre mais scorer aussi le plus lourdement possible. L’exploit est à leur portée, à condition qu’ils produisent un football de même facture que celui qu’ils ont développé face aux «Three Lions» anglais, et au surplus que leur attaque trouve le chemin des filets américains.
On veut se rassurer et croire que c’est ce qui va arriver, d’autant que Saâdane nous a affirmé que nos capés sont dans une forme ascendante en tous paliers. Ce qui apparemment, si l’on en croit les déclarations de l’entraîneur américain, ne serait pas le cas pour ses joueurs, dont il a dit qu’ils se ressentent des efforts physiques fournis sur le terrain pour revenir au score face aux Anglais, puis aux Slovènes. Pour peu donc que nos joueurs exhibent plus de fraîcheur physique que leur adversaire, ils auront incontestablement un beau coup à jouer.
Le même entraîneur américain a toutefois averti que consigne est donnée à ses protégés de développer un jeu dur face aux Algériens. Il ne faut pas être connaisseur émérite en football pour pronostiquer dans ces conditions que le match Algérie/Etats-Unis tournera en faveur de l’équipe qui fera preuve de plus de rage de vaincre.
L’on sait et on l’a vu, les Américains ne pratiquent pas le meilleur des footballs. Mais ils ont cette capacité extraordinaire de s’accrocher qui épuise l’adversaire le plus coriace. Jusqu’à lui faire commettre les erreurs fatales dont l’exploitation leur permet de renverser le cours des évènements et rétablir ainsi des situations périlleuses.
Il ne suffit pas donc aux Algériens de produire du beau jeu. Il leur faut aussi résister aux assauts des Nord-Américains, dont l’entraîneur a dit aussi «qu’ils vont tout donner, quitte à laisser nos poumons et notre cœur sur le terrain».
Algérie/Etats-Unis promet donc d’être un duel entre deux volontés et deux déterminations aussi tendues les unes que les autres. L’équipe qui imposera les siennes aura partie gagnée. Psychologiquement, les Verts nous semblent préparés à ce combat, avec un cran d’avantage sur leurs adversaires. Celui que, revenant de loin, ils sont en situation de créer l’exploit qu’attend tout un peuple.
Pour les «Guerriers du désert», aujourd’hui est le jour de vérité. Leur défi est de prouver que l’extraordinaire match qu’ils ont joué contre l’Angleterre n’est pas un feu de paille, mais qu’ils sont bel et bien partis pour une grande aventure en ce Mondial «africain».
L’adversaire n’est pas une foudre de guerre. Il est gérable et prenable, pour peu qu’ils lui imposent leur ascendant d’entrée de jeu et le contraignent ainsi à se montrer le moins offensif possible. Pour peu aussi que Saâdane ait enfin trouvé la solution au plus grand défaut de son groupe, cette exaspérante stérilité dont fait montre l’attaque algérienne.
Car cette fois, il ne s’agit pas de dominer seulement, de se contenter d’un nul vierge. Il faut absolument dynamiter par au moins deux fois la cage des Nord-Américains. Donc «One, two, three et viva l’Algérie» !
23 juin 2010
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