Je sais où est Ben Laden !

Abou Jabulani (Mercredi 23 Juin 2010)

Halliche a dit qu’il va marquer. Bougherra a dit qu’il allait jouer en attaque. Djebbour a promis un but s’il était titulaire ! Même ma grand-mère veut monter sur les corners.

Les Verts sont motivés. C’est certain. On le serait à moins quand on est à 90 minutes d’une qualif’ historique pour un huitième de finale de Coupe du monde. Les Algériens se tiennent le ventre car ils connaissent bien leurs Verts, qui peuvent enchaîner un bide après un exploit. Pour ne pas tomber dans l’excès de confiance, je voudrais bien dresser les forces en présence de cet Algérie-États-Unis.
Sur le plan physique, les Américains dopés au Mac Do et aux hormones de croissance semblent plus forts que les Verts qui ne refusent jamais une chekchoukha de Biskra. Question de tradition. L’impact physique des Américains est monstrueux et l’Espagne l’a subi en Coupe des confédérations. Nous, on semble bien loti aussi, surtout en défense, avec les trois armoires à glace, version Ikea, que sont Antar, Magic et Halliche. Aux dernières nouvelles, des fioles d’huile d’olive circulent dans les vestiaires algériens et j’espère qu’il n’y aura pas de contrôle antidopage à la sortie. Les huileries de la Kabylie risqueraient alors d’être bombardées par l’aviation américaine.
En termes de préparation, y a pas photo. Les Américains se sont entraînés en altitude, selon Saâdane. Ben, nous aussi ! Mais les Américains sont partis sur les hauteurs du Colorado, dans une ambiance digne de Khol lanta. Alors que nous, on a fait du shopping dans les magasins suisses. Donc, avantage aux Américains qui sont un peu mieux dopés que la moyenne (voir lance Amstrong sur le Tour de France). Sur le plan mental, c’est aussi déséquilibré. L’Américain est connu pour ne pas douter. Rien. L’Américain a une confiance en lui tel qu’il peut lâcher des drones sur des Afghans et leur dire que c’est pour leur bien. L’Américain cherche Ben Laden depuis 10 ans, mais il est certain de le trouver. Ils sont comme ça. Confiants dans leurs capacités d’écraser les autres avec ce soupçon d’humanité marketing. Il fait un coup d’État mais t’envoie derrière Angelina Jolie pour s’occuper des enfants. C’est vrai que ça calme.
L’Algérien, pour sa part, est connu pour douter tout le temps. Il doute de son frère qui risque de lui piquer l’héritage ou du buraliste quand il lui fait un flexy. L’Algérien doute toujours. D’ailleurs, on a même une nuit pour ça. Les Verts sont à notre image. Ils peuvent avoir un mental aussi friable qu’un Makrout (en hommage à Rouiched). Je n’ai pas encore avalé, pour ma part, le 4-0, face à l’Égypte lorsqu’il y a eu un pétage de plomb collectif. Une équipe qui a perdu pied face à l’enjeu et qui est sortie du match au bout de dix minutes.
Le seul domaine où on peut rivaliser avec les Américains, et mieux que cela même, c’est la technique. Question de bagage génétique. L’Algérien dribble, s’amuse et apprend très tôt à courir en zig-zag… à cause de la police. L’Algérien est roublard, il aime les petits ponts et pas les grands (demandez-le à Ghoul), et balle au pied ne craint personne. Même pas Messi. D’ailleurs Messi est Algérien comme Schumacher. Et c’est le seul domaine qu’on devra demain exploiter à fond face à des Américains très limités dans le domaine.
Et c’est pour toutes ces raisons, car tout est contre nous (j’adore cette formule) qu’on peut gagner. Car si on ne marque pas de but, il est clair qu’on prendra tous des bateaux vers Gaza.

PS : Communiqué de la Fonction publique… restez chez vous !
PS pour la CIA : Le titre, c’est juste pour déconner, les gars.

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