La vie est une école, on retient ses leçons grâce aux expériences, son maître est le temps, disait un sage, jadis. Cet adage m’est venu dans l’esprit quand j’ai entendu, hier, la déclaration du ministre de la Santé, Ould Abbes. Ce dernier a critiqué, lors d’un colloque ayant eu lieu à Alger,
les pratiques des laboratoires pharmaceutiques mondiales et les chargeant d’être responsables « d’une grande tricherie », suite à la production de grandes quantités de vaccin contre la grippe porcine. Il a indiqué qu’il a mis en garde contre la campagne lancée par les laboratoires internationaux, même avant son accession à la tête du ministère de la santé, ajoutant que cela leur a permis de réaliser des bénéfices énormes, grâce à leur business. Ce que nous devons retenir de la déclaration du ministre qui a conservé son poste de responsable, s’il a avisé d’avance ses collègues au sein de l’ex gouvernement, pourquoi donc rien d’a été fait, et puis pour ce réveil tardif qui ne change rien, sachant que les 20 millions de dollars ont été déboursés et les 5 millions doses ont été acquises.
De telles déclarations et des centaines d’autres thèses confirment l’approche du complot et ce depuis la déclaration de l’OMS portant sur l’apparition du virus, en avril 2009, et que rien ne paraissait normal, à partir du moment où les laboratoires sont les seuls bénéficiaires, en l’occurrence Christian Couty en France et Alex Jones aux Etats-Unis. Mais la différence entre la déclaration algérienne et celles faites par les responsables occidentaux, c’est qu’elles sont venues en retard par rapport à celles faites par nos responsables. Si le ministre de la santé, ex ministre de la solidarité, a mis en garde, en sa qualité de médecin, contre une éventuelle suspicion qui enveloppait la nature du virus, pourquoi la réaction est venue très en retard. Cela pourrait être expliqué par le fait que la conduite du ministre s’inscrivait dans le cadre des mesures préventives, c’est-à-dire l’importation des vaccins afin d’éviter des surprises, comme tous les pays l’ont fait, même s’ils se sont basé sur une thèse. Mais cela ne peut pas justifier le fait que cette affaire n’a pas été évoquée à temps, et de lever le voile sur la vérité tardivement. La vérité ne peut pas être crue par tout le monde, selon Joseph Goebbels, le ministre de la propagande du régime hitlérien, qui a dis « mens, mens et puis mens à tel points que tu crois à ton mensonge et que les autres te croient. Alors étions-nous face à un gros mensonge que nous n’avons pas pu découvrir à temps ? Et sommes-nous capables de tirer les leçons, ou bien nous restons soumis à la logique du plus fort selon la théorie de Hegel, sur le maitre et l’esclave, c’est-à-dire le maître veut que le maître le reconnaisse comme maître.
22 juin 2010
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