Lors de la conférence de presse, beaucoup de journalistes pensaient que Saâdane allait poursuivre son «cinéma» dans ce qui s’apparente à un duel à distance entre lui et le coach italien des Three Lions, Fabio Capello. Avec sa philosophie légendaire et son vécu de plus de trente ans sur les terrains du monde,
Saâdane a livré sa pensée. Une impression qui n’a pas dérogé à ce qu’il confiait avant le match de ce vendredi.
Le respect de l’adversaire est une vertu chez l’Algérien qui ne veut pas croire à un «coup de main» de la part de son adversaire d’en face. Si l’Algérie a obtenu le nul, et pouvait également prendre les trois points, elle ne le doit à personne. Surtout pas à un relâchement coupable des Anglais. Pas non plus d’une sous-estimation irresponsable de Gerrard et compagnie. Morceaux : «Non, je ne le pense pas. Ni les joueurs ni l’entraîneur de l’équipe anglaise n’ont sous-estimé mon équipe. Un très grand coach comme Capello que j’admire et estime, n’est pas du genre à prendre ses adversaires de haut. Ses joueurs le sont aussi. Il n’y a qu’à voir leur engagement durant le match et leur nervosité pendant et après la rencontre. Ce n’est pas vraiment dans la mentalité anglaise. Tout ce qu’il y a c’est que nous leur avons posé des problèmes avec notre jeu fait de passes courtes et d’actions individuelles. Peut-être bien que leur équipe n’était pas dans son jour. Non, sincèrement l’Angleterre n’était pas à son meilleur niveau. En tout cas, elle était moins brillante que lors du match contre les Américains.» En deux mots comme en mille, Saâdane a livré sobrement sa réflexion. Comme il ne voulait point justifier l’échec face aux Slovènes, en faisant, par exemple, porter le chapeau à son gardien Chaouchi coupable d’une erreur sur le but victorieux de Koren, Saâdane a simplement estimé que la performance de son team face à l’Angleterre n’était qu’une juste récompense du labeur de ses joueurs. Quoi qu’en disent ses détracteurs. Et c’est Capello qui apporte la preuve. «Nous n’avons pas été bons, nous avons manqué de maîtrise, nous avons raté toutes nos tentatives. C’est incroyable. Je ne reconnais pas l’équipe d’Angleterre depuis le début de la Coupe du monde. Ce soir, j’ai vu de grands joueurs rater des passes faciles, faire des mauvais contrôles. Il y a un problème de confiance. Je pense que la pression de l’événement y est pour beaucoup», avance- t-il, et de reconnaître la valeur de l’équipe adverse en affirmant : «L’Algérie a fait un bon match. Elle ne nous a pas laissé les espaces pour manœuvrer. Elle a bien défendu et nous a énormément gênés dans notre façon d’évoluer. Mes joueurs ont tenté de la surprendre par des tirs de loin, en vain.» M. B.
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/06/20/article.php?sid=101827&cid=47
20 juin 2010
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