On avait tous peur. A quelle sauce notre équipe allait être mangée. Mais voilà, nos jeunes ont sorti le grand jeu. Voilà qui va faire taire certains grincheux de chez nous et de chez eux aussi. «Easy» avait écrit la presse anglaise. Pour l’ogre anglais, le match contre l’Algérie était une simple formalité, un match d’entraînement. Désolé pour les enfants de la «Perfide Albion», et certains commentateurs français qui ont donné des Anglosaxons, qui ne s’avouent jamais vaincus, vainqueurs par avance.
Eh bien, ils ont eu affaire non pas aux «mouharibine Sahra», terme inventé par les médias arabes et repris complaisamment par certains commentateurs de chez nous dont le cœur bat en Orient et non en Algérie, mais aux enfants de la montagne de «Min djibalina talaâ saout el ahrar» (de nos montagnes la voix des hommes libres (amazigh) s’est élevée). On a vu ces « fils de la montagne algérienne» bien en place, des joueurs volontaires, ne se contentant pas seulement de défendre. Avec pour tout et en tout, deux matchs de préparation. Avec une défense impériale, un Bougherra qui a étouffé Rooney, un Yebda et un Lacen maîtres du milieu. Et surtout, Kadir, Boudebouz et Mbolhi qui a arrêté pratiquement tous les tirs et donné une assurance à sa défense. Mieux, on a vu ce jeu fait de petites passes, de mouvements, de dribbles, qui ont complètement désorienté les Anglais, peu habitués au jeu technique. Finalement, Capello ne faisait pas dans la démagogie quand il disait de se méfier de cette équipe. Quant à ces islamistes qui attribuaient la défaite de l’Algérie face à la Slovénie — ils jouaient à dix contre onze — au fait que Yebda, Ziani, Chaouchi se sont teint les cheveux, que vont-ils invoquer maintenant ? Rien ! Bravo à ces jeunes. Et souhaitons qu’ils rééditent le même match contre les Etats-Unis, qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère.
Par Hassane Zerrouky
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/06/20/article.php?sid=101821&cid=47
20 juin 2010
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