El Moudjahid, 17 novembre 2005
La Bibliothèque nationale (BN) a organisé mardi dernier une rencontre littéraire en hommage à l’écrivain Nadjia Abeer, décédée le 22 octobre 2005.
C’est dans une ambiance particulière que la BN a abrité cette rencontre littéraire consacrée à la regrettée Nadjia Abeer, cette native de Constantine au parcours riche et varié qui a su allier plusieurs talents artistiques en parallèle à son métier d’enseignante des langues anglaise et française. Ce métier lui a valu plusieurs voyages en Orient et en Occident (Jordanie et Etats-Unis) et d’être ainsi au contact de deux civilisations différentes.
A travers cette rencontre, la BN a voulu rendre hommage à la diplômée de l’ENS, l’écrivain qui s’est illustrée sur la scène littéraire au début du troisième millénaire, mais aussi à la journaliste et à la femme qui était mue par un grand humanisme et qui était éprise de liberté.
A cette occasion, la bibliothèque nationale a reçu l’écrivain Fatiha Nesrine, cette amoureuse de l’écriture et native elle aussi de Constantine et Rachid Mokhtari, écrivain et critique, qui ont tous deux longuement évoqué le parcours et style qui caractérise les ouvrages de la regrettée Nadjia Abeer.
Fatiha Nesrine a mis en exergue les multiples talents de la regrettée Nadjia Abeer qui était, selon l’intervenante, une artiste à part entière et ce, a-t-elle dit, depuis sa plus tendre enfance lorsqu’elle jouait du piano et faisait du dessin jusqu’à ses études à l’ENS.
Dans sa présentation, Fatiha Nesrine a mis en relief l’esprit de persévérance dont faisait montre la regrettée et grâce auquel elle a pu réaliser trois ouvrages en l’espace de trois ans, bien qu’ayant embrassé la carrière littéraire relativement tard.
S’agissant des écrits de Nadjia Abeer, Fatiha Nesrine dira qu’ils sont empreints de souvenirs d’enfance et de particularités de la ville séculaire de Constantine, notamment ses ouvrages « Constantine et les moineaux de la murette » et « L’Albatros » à travers lequel elle a évoqué les jours noirs que l’Algérie a traversés. Lors de son intervention, Rachid Mokhtari classera les écrits de Nadjia Abeer dans la nouvelle tendance qui a suivi « la littérature de l’urgence ». Cette dernière accorde un intérêt particulier aux aspects subjectifs et esthétiques, a-t-il précisé estimant que les trois ouvres de Nadjia Abeer constituent une trilogie biographique.
Née en 1948 à Constantine, Nadjia Abeer est la fille de Mouamar Bouzeggouta connu pour sa passion à l’histoire de Constantine. Elle a poursuivi ses études universitaires aux Etats-Unis et enseigné au Moyen-Orient avant de s’installer à Alger où elle a enseigné la langue anglaise à l’université. En cours de traduction vers l’italien et l’anglais, son premier roman intitulé « Constantine et les moineaux de la murette » a été publié en 2003. « L’Albatros », quant à lui a été publié en 2004.
17 juin 2010
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