A l’approche de la phase finale de la Coupe du Monde à laquelle l’équipe nationale participera cette année, la fièvre monte d’un cran chez les supporters algériens. Les nouvelles générations qui n’ont pas eu le privilège de vivre une Coupe du Monde avec l’équipe nationale se ruent vers tout ce qui se rapporte aux Verts.
En plus des maillots, survêtements et autres produits dérivés (de contrefaçon) de l’équipe nationale, le drapeau algérien est exposé et mis en vente.
Il est rassurant de voir tous ces supporters de tous âges «acheter» le drapeau algérien, mais est-il logique que l’emblème national se vende ! Sur les trottoirs, on marchande le drapeau qui, en vérité, n’a pas de prix. Il s’agit d’un symbole de la souveraineté nationale et de l’Etat algérien. De ce fait, il est indécent que le drapeau de l’Algérie, qui a payé cher son indépendance et sa souveraineté, se vende comme un produit anodin et de surcroît sur les trottoirs. Certains avancent que des ateliers de confection se seraient spécialisés de manière frauduleuse dans la production du drapeau algérien.
Ce qui n’est pas à écarter, sinon comment expliquer les appréhensions de ces vendeurs à la sauvette qui hésitent de répondre aux questions concernant la provenance et la manière avec laquelle ils se sont procuré autant de drapeaux. Des associations représentant la société civile et les APC auraient dû se charger de la mission de distribuer le drapeau algérien gratuitement, comme cela a été fait au Soudan lors du match des éliminatoires de la Coupe du Monde Algérie-Egypte. Le spectacle qu’offrent les trottoirs des villes d’Algérie est pour ainsi dire inacceptable quand on sait que le drapeau algérien n’est ni à vendre ni à acheter et encore moins à marchander compte tenu de toute la symbolique qu’il représente. Il y a deux années, une opération de distribution gratuite d’un million de drapeaux a été initiée. C’est à se demander où est passé tout ce stock de drapeaux!
8 juin 2010
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