Le livre d’Amar Azouaoui, intitulé «Le colonel Si Mohand Oulhadj, chef de la wilaya III, face aux diverses crises internes et à l’Opération Jumelles», se veut un hommage au parcours de combattant de l’ancien chef maquisard, retraçant son oeuvre réunificatrice
d’une wilaya historique meurtrie par les opérations militaires de l’armée coloniale. Ce livre en format de poche, écrit de surcroît par un ex-secrétaire de Poste de commandement (PC) dans la wilaya III, au summum du plan «Jumelles », offre aux historiens, et à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la guerre de libération nationale, un autre outil dans leur quête de la vérité historique. Dans ce livre, qui vient d’être édité par les éditions «El Amel», l’auteur qui a pris le maquis à l’âge de 16 ans en plein opération Jumelles, a relaté les conditions l’ayant poussé à intégrer les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), et a donné plusieurs détails sur l’activité du défunt colonel de la wilaya III, qui avait fait face à des conditions difficiles pour l’ALN, comme la «bleuite», le plan Jumelles et la «dissidence dite du mouvement des officiers libres». Ce livre s’inscrit à la fois dans le récit autobiographique et le témoignage documenté sur le parcours de Mohand Oulhadj en tant que chef maquisard. Tout en donnant des détails sur les conditions de vie dans le maquis engendrées par le plan militaire du général Challe, il a levé certaines zones d’ombre sur la réconciliation obtenue par le colonel, appelé par ses compagnons «le sage», avec les leaders du mouvement dit des «officiers libres», conduit par l’ancien chef de la région IV de la zone II, le lieutenant Allaoua Zioual. Sur ce chapitre, Azouaoui a publié le procès-verbal de la réunion ayant mis fin au conflit qui avait failli mettre l’ALN de la wilaya III en péril. Il a écrit à ce sujet : Le colonel Si Mohand Oulhadj accueillera enfin en homme sage, la querelle familiale – interne dite «d’officiers libres», conduite par le lieutenant Allaoua Zioual». «Malgré la désobéissance à laquelle il se heurta, il géra ce conflit en véritable père de famille, continuera à maintenir le contact et à apporter à ces moudjahidine toujours engagés dans le combat libérateur l’appui financier», a-t-il encore écrit. D’autres épisodes importants de la guerre de libération nationale dans cette wilaya historique, où le défunt colonel avait joué un rôle «remarquable» couronné par d’autres victoires de l’ALN, sont cités dans le détail par l’auteur, dont, entre autres, sa rencontre avec le colonel Si Salah Zaâmoum, suite à l’affaire dite «paix des braves» et la gestion des retombées de la «bleuite.
L’Echo D’Oran du Mercredi 12 Novembre 2008
4 juin 2010
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