Le Carrefour D’algérie
Si les autorités ou les officiels des deux pays avaient tous nié une quelconque crise entre l’Egypte et l’Algérie, on se souvient que sur une question relative aux relations bilatérales, le chef du gouvernement Ouyahia avait dit: «Nous travaillons et quand nous travaillons, nous nous taisons».
En face, les Egyptiens disaient clairement que le dossier «Algérie» n’a jamais existé et n’existera jamais malgré tout ce qui a été dit après les événements du Caire comme ces accusations «gratuites» contre notre pays, lors du match d’appui au Soudan. Devant toutes ces insultes, l’Etat n’avait pas répondu, laissant supposer qu’une institution ne pouvait réagir à des «animateurs» de télévision, malheureusement notre ambassadeur a été rappelé par Alger et n’a rejoint son poste qu’après l’accalmie. Mais, tout confirmait que rien n’allait plus entre les deux pays, les officiels égyptiens n’ayant jamais répondu à des articles de presse mettant en cause l’Egypte dans la sécurité des supporters algériens au Caire. La capitale égyptienne avait demandé à sa presse de calmer le jeu durant la CAN. Djezzy a été prié d’introduire des dossiers de sinistre auprès des assurances et en un temps record, Djezzy a été remboursé avec un important montant. Djezzy et/ou ORASCOM n’ont jamais voulu prendre position avec cette partie égyptienne qui s’acharnait sur notre pays et les valeurs algériennes. Et voilà que l’ex-ministre de la Promotion des Investissements, Hamid Temmar, avait annoncé le gel du projet devant les parlementaires à cause de «la crise financière et du football» quant au gel du projet d’investissement de construction d’un complexe sidérurgique à Jijel d’El Izz Steel. Les responsables égyptiens affirment n’avoir reçu aucune notification formelle des autorités algériennes concernant son projet d’investissement de 750 millions de dollars. Et là, on se demande pourquoi nos gouvernants ont toujours refusé de nous parler de crise à cause du football. Certains avancent que cette crise serait simplement liée à plusieurs et diverses raisons comme cette vague de calomnies contre notre pays, les déclarations du fils du président Moubarak, qui s’est exprimé comme citoyen, Gaza et tant d’autres positions. Si ce projet venait à être définitivement annulé, ça serait une première dans le monde arabe où le football est source de «tension» et peut-être de gel des relations bilatérales car l’Egypte finira par réagir. Le monde arabe s’effrite et l’Egypte s’isole dans ce monde arabe qui se démarque d’une certaine hégémonie de «zaâimisme». Mais est-ce la bonne formule pour jeter l’Egypte dans la gueule du loup «sioniste»?
1 juin 2010
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