L’Emir Abdelkader : Un pionnier de la défense des droits de l’Homme

Les qualités et hauts faits de l’Emir Abdelkader, son rôle pionnier en matière de défense des droits de l’Homme et sa consécration du principe du respect de l’autre ont été, mardi à Alger, au centre d’une rencontre d’information.

L’Emir Abdelkader était «l’un des pionniers de la défense des droits de l’Homme tels que définis de nos jours», a souligné M. Mohamed Boutaleb, président de la «Fondation Emir Abdelkader» lors d’une rencontre organisée au siège du quotidien «El Moudjahid » dans le cadre du bicentenaire anniversaire de la naissance de l’Emir Abdelkader et la célébration de la Journée mondiale des Croix et Croissant rouges. « Les positions de l’Emir en matière de défense des droits de l’Homme émanaient de sa ferme conviction du principe du respect de l’autre», a ajouté M. Boutaleb, citant à l’appui plusieurs événements historiques survenus en Algérie et ailleurs. «Ces valeurs de respect de l’autre, son esprit de tolérance et sa noblesse ont fait de lui la fierté du monde arabomusulman », a-t-il dit. La personnalité de l’Emir Abdelkader, glorifiée par l’histoire de l’humanité, jouit toujours du respect et de la considération de plusieurs pays à travers le monde, et pour preuve la célébration par plusieurs pays de son anniversaire et la stèle commémorative érigée récemment en son nom au Mexique. Dans ce sens, M. Boutaleb a indiqué que le Conseil de la Nation abritera prochainement une rencontre consacrée à l’Emir Abdelkader et aux droits de l’Homme, qui verra la participation de plusieurs personnalités internationales. De son côté, le président du Croissant rouge alg é r i e n (CRA), M. Hadj Hamou Ben Zeguir, a évoqué l’humanisme du fondateur de l’Etat algérien moderne dans le traitement des prisonniers français, leur permettant de «pratiquer leur culte en toute liberté». M. Ben Zeguir a évoqué la libération de ces prisonniers suite à une demande de l’ancien archevêque d’Alger Dupuch, pour libérer un soldat français. L’Emir avait non seulement accédé à cette demande mais a aussi libéré les 99 autres soldats détenus. Il s’agit, a-t-il dit, d’un événement historique confirmé par les livres d’histoire occidentaux. « La relation entre l’Emir Abdelkader et l’archevêque Dupuch était basée sur le dialogue et le respect bien que les deux hommes ne s’étaient jamais rencontrés «, a-t-il ajouté. «Même en terre d’exil, l’Emir Abdelkader est resté fidèle à ses engagements, et c’est ainsi qu’il protégea 15 000 chrétiens à Damas en 1860, marquant un chapitre glorieux dans l’histoire de l’humanité», a conclu M. Ben Zeguir APS

L’Echo D’Oran du Jeudi 15 Mai 2008