Le Carrefour D’algérie
Les compétences algériennes ont, pendant longtemps, été ignorées et sous considérées. Il leur fallait s’installer à l’étranger et s’imposer comme valeurs sûres pour qu’enfin, elles réussissent à être reconnues comme telle chez elles.
Mais la reconnaissance bien qu’elle leur permette de se réconcilier avec leur pays reste insuffisante. Insuffisante dans le sens où elle ne nourrit pas son bonhomme. Si les compétences algériennes sont reconnues aujourd’hui et invitées à rentrer pour participer au développement de l’Algérie, sur le plan matériel, elles ne bénéficient pas de tout le confort nécessaire. C’est pourquoi, ces compétences continuent d’être exploitées par des sociétés étrangères travaillant en Algérie ou sont carrément appelées de nouveau à se réinstaller en Europe ou en Amérique notamment. Le discours bien approprié à ce phénomène de fuite des cerveaux du président de la République, a besoin d’être concrétisé dans les plus brefs délais du moment que le président lui-même s’est engagé au nom de l’Etat à tout mettre en œuvre pour persuader nos cerveaux. Il y a aujourd’hui urgence. Une urgence qui doit motiver en principe les responsables algériens à tous les niveaux d’accélérer la cadence et d’enclencher ce processus de retour. Il ne suffit pas de condamner les pays occidentaux, de les montrer du doigt d’être responsable de cette hémorragie, il faut d’abord faciliter le retour pour ceux qui vivent à l’étranger et tout faire pour maintenir ceux qui sont restés et qui, il faut être franc, aimeraient tant partir. Certes, les pays occidentaux profitent encore de nos ressources humaines mais c’est parce que l’Algérie n’a rien fait pour les retenir. Dans de nombreux cas, certains responsables les poussent à partir car ils constituent une menace pour les postes qu’ils occupent. Ils préfèrent s’en débarrasser en leur pourrissant la vie. Du coup, les pays étrangers n’ont qu’à tendre la main pour cueillir des «fruits» bien mûrs.
26 mai 2010
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