La majorité des journaux français ont abordé, hier, le film de Rachid Bouchreb, « Hors-la-loi » qui a crée l’événement avant même l’ouverture officielle du 63ème festival de Cannes.
Le journal « la dépêche » par exemple, titrait « Hors-la-loi enflamme le tapis rouge », et rapporte que même sur le tapis rouge le sujet de la guerre d’Algérie était toujours un terrain miné, puisqu’alors que le film était projeté, une manifestation réunissant des élus UMP, des militants du FN et d’anciens combattants français, pour rendre hommage « aux victimes françaises », se tenait à l’extérieur.
L’article évoque également l’accusation faite au réalisateur Rachid Bouchareb qui, selon l’extrême droite, les associations de harkis et d’anciens combattants de la guerre d’Algérie, a « falsifier l’histoire ».
Le Parisien a, de son coté, titré « la folle journée de Hors-la-loi », ajoutant que même s’il faut attendre dimanche pour connaitre le palmarès de ce 63ème festival, le film du réalisateur Rachid Bouchareb qui a représenté l’Algérie, ne repartira surement pas bredouille, La Croisette lui décerne à l’unanimité la palme… du buzz.
Le journal du dimanche dont la couverture montrait l’actrice algérienne Chafia Boudraa avec sa tenue traditionnelle algéroise, en compagnie des acteurs principaux du film, déclarait que le film de Bouchareb, avait osé parler de choses jusqu’alors enfouies comme les porteurs de valises.
Publiant également, un entretien avec le réalisateur Rachid Bouchareb intitulé « j’ai avant tout réalisé une saga romanesque » dans lequel il soulignait qu’il avait voulu à travers son film ouvrir des débats dans la sérénité et qu’il savait qu’il n’était pas anodin d’évoquer le passé entre l’Algérie et la France.
Précisant que « Ce film parle de la violence politique, de ceux qui l’ont choisi, face à l’injustice. Mais ce thème est universel. Cela interroge sur : jusqu’où peut-on aller au nom de la liberté et de l’indépendance? Demain, une page sera tournée. J’ai pensé surtout aux nouvelles générations. Il n’y a aucune raison qu’elles ignorent leur histoire, leur passé colonial. Le film n’est pas antifrançais. Mais, j’ai l’habitude, on m’avait déjà accusé de la sorte avec Indigènes ».
23-05-2010
23 mai 2010
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