Le Carrefour D’algérie
La mode n’a pas encore touché le pays profond, mais dans les villes, c’est une véritable industrie aujourd’hui: les salles de sport « ouvertes » aux femmes, les salles d’aérobic, les SPA, les saunas, les salles de gym et les salles d’esthétique spécialisée.
Si la femme d’autrefois se contentait d’un beau visage pour avoir un avenir et retenir un mari, aujourd’hui, le culte du corps chez les femmes remue tout un pays. Les Algériennes veulent un beau visage, mais aussi une belle taille, une silhouette svelte, des jambes galbées, des mains fine, des épaules redressées. Pire encore, ou mieux encore, certains maris, prévoyants, encouragent leurs femmes à fréquenter les salles de sport pour des raisons… d’investissement sur l’avenir : une femme entretenue et la garantie d’une fidélité conjugale garantie. Les deux parties du couple le savent même s’ils n’en parlent pas ouvertement. L’autre gain reste celui de la santé. Le sport, en règle général, et mis à part les sports de compétition, est resté un domaine réservé aux hommes depuis l’indépendance. Ce sont l’accès de la femme à l’emploi, au salaire, à l’indépendance, à l’égalité relative et les images du restes du monde, de Rotana à ceux de Miss monde, qui ont réintroduit en Algérie le culte du corps chez les femmes et, partant, dopé la demande pour des salles de sport féminines ou des créneaux horaires pour les femmes. On y perd peut-être un peu d’argent, mais la femme y gagne sa santé en plus de sa beauté. Les femmes algériennes redécouvrent donc leur corps, mais aussi les plaisirs sains du corps comme la vapeur, le sauna, la natation ou le massage. C’est un bonheur des villes qui n’est pas encore partagé avec les villages.
22 mai 2010
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