Le changement promis par les immobiles est bel et bien là. Ils l’ont promis et ils ont tenu parole. «Le changement est à nos portes». Ce n’était pas un mensonge. Il y a cinq mois, c’était 2009, aujourd’hui on a déjà consommé 2010. Cela s’appelle un changement qui ne change rien. C’est comme le prix du baril de pétrole. Quand il était à 150 dollars, j’étais cet Algérien avec un grand rien à la fin ; aujourd’hui qu’il est à moins de dollars, je demeure cet Algérien avec trois fois rien à la fin de chaque mois.
Si, quand même, j’ai pris, contrairement au personnel politique, de l’âge. Je pense déjà à la retraite. Je commence, pour l’induction à ce nouveau statut, de fréquenter des retraités. On apprend à tout âge. Et pour survivre avec la pension promise, il faut un sacré bagage. Savoir jongler avec la popote. Choisir le moment pour aller au marché. Le jour où il faut acheter tels produits au lieu d’autres. Le jour où il est préférable de rester chez soi. Soit parce qu’il fait chaud et les prix ont chauffé. Soit qu’il mouille et les marchés sont vides. Là, on est content d’avoir épousé celle qui savait faire du berkoukess qui te dispense de sortie. Hé oui ! La jeunesse ça ne doume pas ! Les jambes berkou
Les enfants kebrou et les besoins aussi. En plus mergou, tu ne peux plus leur refiler n’importe quel vêtement ou paire de pompes. Ils sont exigeants, connaissent les marques, ce qui fait et ce qui ne fait pas tendance. C’est un peu pour cela que le père de famille déteste la pub des télés. Celle qui pousse à la consommation. Celle qui fait que le produit devient jetable avant sa date de péremption car un autre fait la une des pages pub sur les écrans.
L’année prochaine, le mois de mai du 2011, puisse Dieu nous l’allonger
la vie. La date aussi va changer, mais rien ne va changer. Vous pourrez relire ce billet
21 mai 2010
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