«Si tout homme avait la possibilité d’assassiner clandestinement et à distance, l’humanité disparaîtrait en quelques minutes».
MILAN KUNDERA Ecrivain français. Né à Brno, République tchèque le 01 avril 1929. La vie de Milan Kundera pourrait se résumer en deux temps: auteur dissident en Tchécoslovaquie, il devient, en 1975,
une figure importante de la vie littéraire française et internationale. Dissident, Kundera ne l’a pas toujours été : inscrit au Parti communiste, les premiers écrits de cet étudiant en littérature, en esthétique et en cinéma s’inscrivent dans une vison marxiste du monde. Pourtant, le lyrisme et la poésie sensible d’ouvrages comme «Le Dernier mai» ou «Monologues» ne tardent pas à l’éloigner du réalisme socialiste prôné par le régime. Ce n’est qu’à partir des années 1960 que sa critique se fait plus virulente: «La Plaisanterie» et «Risibles amours» incarnent avec force le souffle de liberté qui s’exprime lors du printemps de Prague, auquel il participe activement. Déchu de sa nationalité tchèque, la France lui réserve un accueil chaleureux et il devient enseignant à l’université de Rennes et à l’EHESS de Paris. C’est dans la langue de Molière qu’il signe ses plus grands succès dont son chef-d’oeuvre: «L’Insoutenable légèreté de l’être», paru en 1984. Il y poursuit sa réflexion sur la parole, l’illusion et la condition humaine, ainsi que sur l’éternel retour nietzschéen. Cet ouvrage contient également sa définition du «kitsch», devenue une référence. Analyste de son propre travail, Milan Kundera signe plusieurs écrits théoriques comme «L’Art du roman», qui le place parmi les plus grands penseurs contemporains de la littérature
19 mai 2010
Non classé