Le Carrefour D’algérie
La grève des cheminots a duré presque neuf jours. La direction générale de la SNTF et le ministère de tutelle, ont attendu neuf jours pour accepter les revendications des travailleurs.
Des revendications tout à fait légitimes que les décideurs auraient pu prendre en charge sans même un jour de débrayage. Conséquences: l’entreprise qui se plaint de difficultés financières vient de recevoir un coup dur dans la trésorerie du fait d’une perte sèche de plusieurs milliards qu’elle aurait pu éviter. Faut-il alors accabler les travailleurs ou les responsables de cette entreprise? La question ne mérite même d’être posée car les travailleurs ont bel et bien le droit d’exiger un minimum pour leur survie et celle de leur famille. Ils n’ont pas demandé la lune mais juste un salaire plus convenable. Du coup, les responsables de la SNTF et le ministère des Transports auraient du prendre leurs devants et répondre à cette revendication peut-être avant même qu’elle ne soit exprimée par les travailleurs. Mais, ce qui s’est passé c’est tout le contraire. On a préféré faire la sourde oreille au départ, puis de répondre par le négatif. Et c’était donc la grève. Une grève inévitable que même le grand patron de l’UGTA n’a pas pu «casser». Quant aux travailleurs, malgré toutes les pressions, ils ont réussi à tenir neuf jours sachant qu’au bout du compte, leurs revendications finiront par être acceptées. Et c’était le cas. Seule la SNTF n’a pas tirer profit de cette situation et c’est sûr, certains comptes finiront par être réglés tôt ou tard.
17 mai 2010
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