Le Carrefour D’algérie
Une vingtaine de travailleurs de l’Entreprise Nationale de l’Industrie Electronique (Unités de Telagh et Ras El-Ma) observent depuis quelques jours devant le siège de l’entreprise (S.B.A.) une grève de la faim. Et cela pour protester contre le blocage
de leurs salaires qui dure déjà depuis 27 mois. Les unités, dans lesquelles étaient employés ces travailleurs, ont dû fermer leurs portes suite à l’application du plan de redressement de l’entreprise qui prévoit une réduction des effectifs. Ayant refusé le «départ volontaire» qu’on leur a proposé, ils ont donc vu leurs salaires gelés et leurs cotisations sociales suspendues. Une manière, sans doute, de leur signifier implicitement que le «départ volontaire» stipulé n’est pas aussi volontaire qu’on pourrait le croire et qu’il est plutôt obligatoire. Quoi qu’il en soit, les travailleurs protestataires n’ont pas accepté cela et ont suggéré qu’on les réintègre dans l’une des autres unités de l’entreprise. Malheureusement, la direction de l’entreprise semble ne pas l’entendre de cette oreille. Du moins c’est ce que paraît indiquer le fait que l’on finisse par recourir à l’extrême forme de protestation: une grève de la faim! Y aura-t-il un soutien, venant de quelque part, pour appuyer les grévistes dans le bras de fer, qui les oppose à la direction de l’entreprise ? Nous ne pouvons peut-être que le souhaiter…
jawad_moumen@yahoo.fr
17 mai 2010
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