Le Carrefour D’algérie
Mardi dernier, notre «unique» nous a «tués à petit feu et cela pendant plus de 25 minutes où, le présentateur se contentait de nous lire en intégralité le communiqué sanctionnant la réunion du conseil des ministres présidé par Bouteflika.
Pis, le présentateur nous parlait avec un arabe châtié où, de nombreux algériens comme moi d’ailleurs, ne comprenait que «vaguement» certains termes. Notre «unique» donnait l’impression qu’elle s’adressait à un public «averti», connaissant les rouages et les entraves de la concession d’une terre agricole, de la saisie conservatoire des navires, de l’intervention de l’Etat, pour limiter le bénéfice du gain et/ou le plafonnement des prix des produits de larges consommation. En un mot, des termes «utilisés» par des spécialistes. Notre télévision vous oblige par de tels procédés d’aller voir ailleurs. Notre télévision n’a même pas eu cette «jugeote» de faire appel à de spécialistes, pour nous expliquer ce qui va changer. Et ce n’est pas la première fois, c’est la énième fois que notre télévision nous «nargue», par la lecture de longs communiqués. Notre télévision est la première à nous faire «bafouer» notre droit à la communication. Notre «unique » oublie que ses employés sont au service du citoyen. Franchement, certains nous diront qu’il ne faut rien s‘attendre de notre télévision, car étant au service du pouvoir politique. Si cela est sa vocation, elle rend mal son service. C’este en voulant faire «mieux», qu’elle discrédite le pouvoir et par là même, les institutions de l’Etat. Indirectement, notre télévision est allée jusqu’à discréditer l’élite et les intellectuels, qui ont eux aussi, leur vision sur les révisions des lois surtout celles concernant la sécurité que ce soit sanitaire, ou alimentaire. Il est temps que les choses changent et la télévision en premier.
12 mai 2010
Contributions