Le Carrefour D’algérie
Les spécialistes du secteur peuvent vous le confirmer: si les affaires, en Algérie, se portent mal, l’argent des coiffeurs pour dames, des écoles d’esthétiques et de revendeurs de produits miracles se porte mieux. L’Esthétique pour femmes «marche»
d’ailleurs tellement bien que certains y ont investi des écoles privées de formation, des revues pour femmes, des salons et des licences d’importations. Les contrats d’exclusivité avec les labos occidentaux, pour des shampoings miracles, ou des crèmes rares, font florès. Les femmes algériennes, qui n’ont plus rien à voir avec leurs mères de l’époque socialiste, l’époque «Dop», et celle des grandes mères ferventes du ghassoul, raffolent des nouvelles marques que les publicité dans les TV occidentales leurs revendent même lorsqu’elles dorment. Bien sûr, dans le créneau, la contrefaçon fait rage et ravage, avec une facture faramineuse sur la santé et des risques de dégâts irréversibles. Les laboratoires de contrôles nationaux ne sont pas encore bien équipés et ne peuvent pas faire face au raz de marée des importations frauduleuses. Mêmes les écoles de formations pour soins de beauté se sont mises à cette industrie du faux, en revendant, pour certains, des crèmes de 40 DA au prix d’un produit, qui vaut les 400 euros ailleurs. Sans grandes cultures, ni système de protection, ni presse spécialisée qui tire la sonnette d’alarme, certaines femmes achètent sans voir, paye sans négocier, traite sans lire les notices et les pays de fabrication et le payent un jour avec une calvitie, ou une maladie de peau que personne ne souhaite pour la pire ennemie du voisinage. C’en est devenue même un risque de sécurité sanitaire nationale que ces produits, crèmes et traitement que l’on vend pour effacer des rides et qui finissent par effacer un visage, tout entier. Alors femmes de ce pays, unissez-vous contre l’arnaque des produits de beauté!
11 mai 2010
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