Le débat sur le colonel Amirouche est essentiel. Les langues se délient, cela est bon pour des millions de jeunes sans repères. Ils apprennent ainsi que la Révolution algérienne comme toutes les Révolutions n’est qu’une œuvre humaine, porteuse d’héroïsme mais aussi de vilenies, comme les torrents en furie qui emportent tout sur leur passage.
Ce débat désacralise l’histoire de la Révolution algérienne et sert la démocratie. Il détruit des temples et des statues érigées par ceux-là mêmes qui font de l’amnésie leur métier de base pour ne scander que leurs «vérités». Cette désacralisation doit être totale : toutes les sources de l’Histoire doivent être fouillées, les témoignages d’acteurs vieillissants de toutes obédiences, et surtout les archives de tout type. Il ne suffit pas d’évoquer des historiens aussi honnêtes soient-ils, ni les archives françaises. Il faut nécessairement ouvrir les archives du MALG. Voilà une question incontournable pour que les vérités soient portées à nos millions de jeunes, sinon tout débat objectif construit sur la confrontation des sources sera impossible. Il n’intéressera que quelques vieux politiciens accrochés dangereusement à de vieilles certitudes… ainsi que le pouvoir.
P.S. : Commençons donc par restituer les dossiers de la Révolution qui traînent chez de nombreux responsables qui s’en servent encore à des fins malpropres.
S. B.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/10/article.php?sid=99902&cid=2
10 mai 2010
Histoire