Le Carrefour D’algérie
De nombreux appels se font entendre depuis quelques années pour l’écriture de l’histoire de la révolution et de la résistance glorieuse des Algériennes et Algériens devant la sauvagerie du colonialisme français. De nombreux appels mais sans écho réel, malheureusement a
u moment où l’écriture de l’histoire est devenue une nécessité absolue pour contrer les mensonges de la France et son amnésie. Or, que constate-t-on aujourd’hui? Une grave et inquiétante division entre les hommes qui ont fait justement cette histoire. Des divisions, des accusations mutuelles et des règlements de comptes. Si en France, la majorité de la classe politique refuse la repentance quant aux crimes commis en Algérie pendant la période coloniale, ici en Algérie, le débat est tout autre. Les Algériens, hommes politiques et historiques n’arrivent toujours pas à dépasser leurs vieilles rancunes et continuent à s’entredéchirer pour des histoires vieilles de 50, voire 60 ans. Certes, il faut maintenir la pression sur la France officielle pour qu’elle affronte enfin son passé et demander pardon au peuple algérien, encore faut-il avoir le courage ici de tourner la page des conflits et des règlements de comptes, qui de tout façon, ne feront qu’aggraver le fossé entre la génération de novembre et les jeunes générations assoiffées de vérités et de repères historiques. Certains préfèrent se taire jusqu’à la mort sans réfléchir aux conséquences de ce silence qui menace toute un pan de la mémoire et de l’histoire. D’autres par contre, mêmes lorsqu’ils décident de parler, ce n’est point par souci d’apporter leurs éclaircissement à l’histoire mais pour tirer à boulets rouges sur des hommes qui, malheureusement ne peuvent même pas se défendre, parce u’ils sont tout simplement décédés. L’écriture de l’histoire telle qu’exigée par tout un peuple, c’est de réussir d’abord à mettre fin à tous ces clivages, qui n’ont que trop duré.
8 mai 2010
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