Tout ce qui symbolise l’Algérie et l’Egypte trouvera son interprétation dans la crise footballistique déclenchée par certains égyptiens après la qualification de l’Algérie au Mondial de l’Afrique du Sud,
avec beaucoup de mérite, grâce au but inscrit par Antar Yahia, à Oum Dermane. Parmi les répercussions de cette crise, l’affaire Orascom que la presse égyptienne évoque en tant que conséquence directe du déchirement des relations algéro-égyptiennes, depuis le 18 novembre 2009, faisant croire que tout cela n’est qu’une crise passagère qui trouvera une issue comme tant d’autres crises enregistrées dans le passé.
Selon cette logique, l’Algérie ne doit pas défendre son droit en exigeant le recouvrement des pertes de l’évasion fiscale et le transfert d’argent vers l’étranger, illégalement. Le premier ministre algérien est tenu à intervenir, mais pas comme certaines parties l’ont déjà fait. C’est-à-dire, pour défendre les intérêts des compagnies étrangères, au détriment de ceux de l’Algérie.
Selon cette logique, l’Algérie ne devra poursuivre aucun égyptien en justice dans le cas où il s’avère qu’il soit impliqué dans un crime, de crainte que sa condamnation ne soit interprétée comme répercussion de la crise footballistique. Elle ne devra également pas annoncer la mort d’un travailleur suite à une maladie, de crainte que l’on dise qu’il aurait été assassiné par un algérien par vengeance, tels que les Libanais avaient assassiné l’Egyptien qui a, à son tour, assassiné les deux filles et leur grand père.
Il est également du droit d’Amrou Moussa d’appeler à trancher les mains de ceux qui ont empoisonné les relations entre les frères algériens et égyptiens. Toutefois, il devra commencer par trancher les langues de ceux qui ont qualifié le peuple algérien de peuple bâtard. L’Ambassadeur de l’Algérie au Caire aurait dû prendre l’initiative de déposer plainte contre ces gens en les accusant de diffamation et d’insulte. Qui sait, peut être que leur condamnation participerait à trouver une issue à la crise.
Les égyptiens croient effectivement que le peuple algérien ainsi que les autorités algériennes pardonneront les insultes des martyrs et l’incendie du drapeau algérien. Ils ont, par ailleurs, oublié que cette blessure est profonde et que ça ne serait pas sûr qu’elle ne guérira dans quelques jours ni dans quelques années.
7 mai 2010
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