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Saïd Sadi : «Comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais MALG» Par Saïd Sadi

6 mai 2010

Non classé

La dernière sortie du segment noir du MALG et l’intervention d’un universitaire que je ne connais pas dans Le Soir d’Algérieconfirment la prémice annoncée par les premières réactions qui ont suivi la publication du livre sur Amirouche : le débat n’aura pas lieu. Comme le parcours du colonel de la Wilaya III a croisé celui de nombreux acteurs de la guerre, on peut supposer que d’autres accès plus ou moins éruptifs vont apparaître prochainement non pas pour commenter le livre, ce qui serait normal et bienvenu, mais pour protéger des positions par la censure ou la désinformation.

Pour l’instant contentons-nous de relever qu’il y a un grand émoi dans la basse-cour : l’ouvrage aura déjà eu le mérite de faire sortir du bois les rentiers de la mémoire confisquée. Commençons par l’universitaire. La tentative de contenir certains excès n’échappe pas à la marque de fabrique propre au boumedienisme compulsif. L’homme du 19 Juin a laissé son empreinte chez ses ouailles : en politique on ne discute pas, on n’écoute pas, on affirme. Qararna. Pour Monsieur Mebroukine, le doute sur le livre est instillé dès le départ, dès lors que j’ai publié mon livre en avril 2010 ! Lorsque nous ferraillions avec nos amis du PAGS «soutiens critiques» de Boumediene à l’université à la fin des années 1960 et au début des années 1970, il y avait une réaction invariable à chaque fois que nous, les contre-révolutionnaires «redjâiyin » soulevions ou dénoncions un abus, y compris sur des sujets aussi consensuels que la violation des franchises universitaires : c’était toujours au moment où quelque chose «de vital pour la révolution» allait se produire que nous, les alliés de l’impérialisme, avions le malin plaisir à nous exprimer pour gêner la réalisation «des tâches d’édification nationale». Un jour notre intervention se faisait comme par hasard le lendemain de la visite du chef de l’État dans une ferme pilote de la Révolution agraire ; une autre fois les mauvais génies que nous étions n’avaient rien trouvé de mieux que de critiquer une réforme de la Faculté de médecine, dont on paie aujourd’hui les frais, à la veille de l’offensive vietnamienne du Têt… Depuis, heureusement ce folklore a été dissous dans le fleuve de l’histoire. Mais voilà donc que Monsieur Mebroukine, inconsolable boumedieniste, découvre avec une rare pertinence que j’ai publié mon livre un mois d’avril 2010, ce qui ne saurait masquer une intention maléfique qui, heureusement, n’a pas échappé aux cartomanciennes du boumedienisme posthume. Comme je n’ai pas pour habitude de faire dans l’approximation ou le sousentendu en politique, je mets à l’aise notre inquisiteur. S’il fait allusion à la concomitance du trentième anniversaire du Printemps amazigh, le mieux eût été de le dire clairement. J’estime aujourd’hui plus que jamais qu’Avril 1980 est un évènement majeur de l’Algérie indépendante et qu’il reste l’une des plus belles traductions de Novembre et de la Soummam dont, par ailleurs, il faut reconnaître à Monsieur Mebroukine la lucidité d’avoir évalué la portée de l’évènement à sa juste mesure, même si Boumediène s’est employé à en réduire la portée.
De la culture de l’homme de l’État
Sur le fond, on se perd en conjectures sur les motivations et les intentions de Mebroukine. Pour lui, et cela ne souffre aucune discussion, Amirouche est un chef de guerre qui n’a jamais dépassé les limites de sa wilaya. Exit les missions des Aurès, de Tunis ou la réunion des colonels dans le Nord-Constantinois. Oubliés les financements accordés aux wilayas en difficulté, évacuées les notes et propositions sur les prises de position politique, sur la communication, la diplomatie, la formation des cadres ainsi que les menaces de l’armée des frontières et du MALG sur l’Algérie d’après guerre… Tout cela a beau être rappeler dans le livre avec documents à l’appui ne saurait faire dévier la culture du boumedieniste qui veut que le but d’une intervention n’est pas de démontrer mais de vérifier un présupposé indépendamment des faits. À l’inverse d’Amirouche, Boumediène est un homme d’État auquel on aurait attribué injustement «deux prétendus coups d’État en 1962 et en 1965» ! Il se trouve que d’autres pensent qu’un chef d’État qui déclare devant la télévision que les habitants «de Kabylie sont des racistes (âunsuriyin) et des séparatistes (infisaliyin) » ne peut prétendre à la qualité de responsable ; car, quand bien même serait-il sincèrement convaincu d’une telle assertion, ce qui serait tout de même assez désastreux, le moindre des reflexes d’un dirigeant, à peu près averti de la chose politique, c’est de se retenir, s’agissant de propos ayant un tel potentiel de déflagration dans un pays nouvellement indépendant. Il se trouve également que des Algériens, sans doute un peu naïfs, pensent qu’un homme qui séquestre les restes de deux héros de la guerre de libération est moralement et politiquement disqualifié pour prétendre à la responsabilité suprême. Quant aux choix économiques, sociaux et culturels retenus depuis 1965, nous en mesurons les conséquences au quotidien tant dans la performance de notre système éducatif que dans notre indépendance alimentaire. Reste l’aspect polémique de l’écrit. Toujours aussi sûr de lui, Monsieur Mebroukine décrète qu’il est interdit de critiquer Boumediène dans la mesure où mort depuis 32 ans, il n’est plus de ce monde pour se défendre. Il se trouve que j’ai combattu Boumediène de son vivant et qu’au cas où cela ne saurait pas Amirouche, sur lequel se déverse tant de fiel, est mort depuis plus longtemps… et plutôt deux fois qu’une. En disant cela, je sais que je ne risque pas d’ébranler Monsieur Mebroukine : le boumedieniste n’ayant que des émetteurs et jamais de récepteurs.
De l’instrumentalisation de l’Histoire
Reste l’inévitable couplet sur la Bleuite où l’obscénité le dispute au sadisme. Là encore, M. Mebroukine s’amuse. Son approche aussi spécieuse que morbide. Il nous explique que les 6000 victimes données par le MALG et le duo Godard-Léger sont excessives mais le chiffre de 350 retrouvé dans les archives algériennes et notamment celles de la Wilaya III est insuffisant. En comptable agréé, M. Mebroukine tâte, sous-pèse et délivre sa vérité : il coupe la poire en deux et décide qu’il y a eu 3 000 victimes, coupables et innocents confondus. Que dire devant tant de légèreté ? La Wilaya III comptait environ 9 000 hommes à la mi 1958. Cela voudrait dire qu’un homme sur trois a péri en quatre mois ! Mais quand on a dit et écrit qu’Amirouche a été à l’origine de l’affaire Melouza alors qu’il se trouvait en Tunisie, pourquoi s’embarrasser de scrupules. Cependant, le plus navrant dans les interventions qui ont suivi la parution du livre sont les attaques politiciennes et l’immoralité à laquelle elles renvoient. Monsieur Mebroukine déplore une évidence : pourquoi ai-je confirmé le fait que Chadli a mis un terme à l’ignominie de Boumediène en donnant une sépulture décente aux colonels Amirouche et Haoues alors qu’il m’a emprisonné. Plus loin, Monsieur Mebroukine me propose un deal. On ne parle pas de la séquestration mais je te confirme que les colonels Amirouche et Haoues ont été donnés à l’armée française par le MALG. On s’arrange. Tu oublies Boumediène et je t’aide à enfoncer Boussouf. À part ça, c’est moi qui instrumentalise l’histoire. Que peuton opposer à un universitaire qui intervient dans un débat avec des intentions aussi obliques ? Passons sur les falsifications factuelles. Nous avons soutenu «la candidature de Bouteflika en 1999» — dont Monsieur Mebroukine a animé la campagne électorale — alors que nous avions appelé au boycott de cette élection au motif qu’à l’époque il n’y avait même pas possibilité d’obtenir le P-V de dépouillement au niveau des bureaux de vote. Notre intégration au gouvernement fut conditionnée par l’engagement public du chef de l’État d’engager toutes les réformes qui fondent notre programme. Mais l’horreur tombe quand Monsieur Mebroukine déclare que nous en sommes sortis en invoquant «le prétexte » des évènements de Kabylie. Des dizaines de morts exécutés de sang froid par un corps d’élite de l’armée sans que le moindre jugement ne soit rendu à ce jour serait «un prétexte». Il y a des lapsus lourds de sens. Quel crédit peut-on avoir en versant des larmes de crocodile sur les victimes de la Bleuite et réduire à un prétexte un acte politique dont je m’honore et qui aura marqué la vie politique algérienne autant sur le plan éthique que pédagogique. Mais sans doute n’était-ce là que des victimes issues d’un cheptel qui n’a que le droit de mourir. Elles ont en quelque sorte rempli leur mission. J’ai pourtant essayé de traiter dans mon livre de ce conditionnement avec les terribles travers qui le sous-tendent assignant à la Kabylie la vocation de martyre. Il faut croire qu’il y a des fantasmes tellement intériorisés qu’ils en deviennent consubstantiels de l’âme d’une bonne partie de l’encadrement algérien, quelle qu’en soit l’origine régionale. Je me suis laissé dire qu’indépendamment de son adoration pour Boumediène, il était arrivé dans le passé à Monsieur Mebroukine d’être mieux inspiré. Aura-t-il été libre de son propos ou comme cela se dit ici et là, a-t-il été, pour des passifs mal soldés, sommé de descendre dans l’arène ? Je ne saurais le dire. Venons-en à la deuxième sortie signée par Monsieur Benachenhou. Soyons clairs. Il ne s’agit pas d’une rechute. Le texte est rédigé par le segment noir du MALG qui n’a pas du tout apprécié sa laborieuse mise au point faite l’avant-veille dans Le Soir d’Algérie. Il a donc dû endosser une mixture archéo-KGB de ses collègues.
Causa nostra en Algérie
D’entrée et pour qu’il n’y ait pas de malentendu sur l’école, l’agression est signée il y a trois jours.
1) Ceux qui n’appartiennent pas ou ne se soumettent pas au diktat de la causa nostra sont des régionalistes.
2) Il faut réhabiliter Messali.
3) Amirouche le sanguinaire a prolongé la guerre.
4) Il est interdit de parler de la séquestration des ossements des colonels Amirouche et Haoues et des milliers de victimes de l’été 1962 et d’après. J’adresse cette réponse à ces agents mais surtout aux centaines de citoyens et d’anciens maquisards qui m’ont appelé pour me témoigner leur solidarité et exprimer leur répulsion après la prose qui leur a été infligée. Il en est du MALG comme du cholestérol. Il y a le bon MALG et le mauvais MALG, comme il existe le bon et le mauvais cholestérol. L’Histoire a souvent vérifié le phénomène : dans les révolutions mitées par le populisme, le pire prend toujours le pas sur le meilleur. Des centaines de jeunes cadres algériens se sont engagés pour la libération de leur pays. Ils se sont retrouvés à leur corps défendant impliqués dans une machinerie qui les a épuisés dans un fonctionnement quasi carcéral dont l’essentiel des objectifs était, non pas de former les cadres pour l’Algérie indépendante, mais de structurer une pieuvre qui a détourné, à partir de 1958, l’essentiel des énergies et des compétences pour paralyser l’activité militaire et politique du pays au bénéfice d’un régime dont on subit aujourd’hui encore l’abus et les dégâts. On imagine l’apport de ces jeunes au pays s’ils avaient été organisés et orientés pour des tâches de développement national. Voici ce qu’écrivait Amirouche à propos du MALG quelques semaines avant de se diriger vers Tunis : «Désirons que jeunes envoyés par les wilayas soient orientés sur plusieurs branches : Nous envoyons des jeunes à l’Extérieur pour les faire profiter et les préparer à des tâches qui serviront mieux l’Algérie de demain. Or, nous apprenons que la plupart sont dirigés vers les Transmissions. C’est là une façon de ne pas porter de considération à des choses que nous jugeons en toute sincérité dans l’intérêt de l’Algérie. Nous aimerions qu’à l’avenir ces jeunes soient orientés sur d’autres branches, sans évidemment négliger les transmissions.» À chacun ses priorités.
Quand l’hôpital se moque de la charité
Reprenons les arguments de ce segment du MALG. La secte qui dénonce le régionalisme a littéralement colonisé les institutions du pays, à commencer par la plus importante : le gouvernement où treize membres d’une tribu confisquent la quasi-totalité des ministères de souveraineté. Un de ses plus éminents membres vient de révolter ONG et partenaires canadiens en bloquant un financement destiné à promouvoir la protection de l’environnement au motif qu’il concerne la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce financement ne coûte pas un centime à l’État, il a été initié par l’APW de Tizi-Ouzou, relayée par le PNUD qui a aidé à contacter les autorités canadiennes. Pour éviter les rétorsions insidieuses, l’APW de Tizi-Ouzou a accepté de partager en deux le financement en associant la région de Boughezoul au projet sans que celle-ci ait entamé la moindre démarche. La réaction des affaires étrangères est claire : ou le financement est affecté dans son intégralité à Boughezoul, ou il sera bloqué. Comme on le voit, le MALG et ses tentacules institutionnelles ou occultes sont des patriotes raffinés peu suspects de régionalisme. S’agissant du cas de Messali, je suis, pour ce qui me concerne, favorable à tout débat. À condition qu’il y ait débat. Mais vous ne pouvez pas vous émouvoir des victimes de la Bleuite en Wilaya III dont vous feignez d’ignorer qu’elle a concerné toutes les wilayas et occulter les milliers de morts engendrés par le MNA. Ces victimes ne sont ni le fait d’une infiltration de l’ennemi ni une réaction à chaud. Elles sont tombées sous les balles d’agents consciemment engagés dans un combat contre les organisations nationalistes. Du point de vue moral, une donnée fondamentale vous échappe messieurs : il y a une différence essentielle entre l’erreur et la faute. Pour autant, je ne serai jamais de ceux qui nieront le fait que Messali fut un des premiers artisans de la lutte pour l’indépendance. Je ne cherche pas à taire Melouza mais vous conviendrez, vous qui avez toujours contrôlé l’information et voulu façonné l’opinion, que le fait de sous-traire à l’histoire le massacre de Wagram dans l’Oranie au cours duquel il y eut hélas autant de victimes qu’à Beni- Ilmane (Melouza) pose problème. Le déchaînement contre Amirouche et l’abus des manipulations des informations que vous triturez ont un avantage. Ils dévoilent votre responsabilité dans sa première et sa deuxième mort. En reprenant à votre compte les informations de l’armée française, vous confirmez la connivence qui liait l’ancienne puissance coloniale à ceux qui refusaient l’État démocratique et social de la Soummam. La souveraineté économique, bradée aujourd’hui dans des scandales dont les dossiers offerts au public sont loin d‘être les plus préjudiciables, a des origines de plus en plus claires. Je ne suis pas un partisan de l’histoire complot ni un amateur de la paranoïa qui renvoie sur l’étranger les méfaits de nos erreurs. Mais force est de constater qu’au regard de la configuration tribale du pouvoir et de ses conséquences sur le potentiel national que ceux qui, résignés à l’indépendance, vous ont aidés à prendre le pouvoir en 1962 soit directement, soit en facilitant l’élimination de vos adversaires, n’ont pas perdu au change. Pour couper court à vos spéculations, il est bon de livrer au lecteur la position d’Amirouche sur la Bleuite : «Réclamons entrée urgente commission d’enquête : la Wilaya III a reçu lors de la découverte du complot “bleu” un télégramme de félicitations. Nous protestons contre cette méthode. Nous aurions été flattés d’avoir reçu des félicitations après enquête et rapport établi par une commission d’enquête envoyée de l’Extérieur, ou formée de cadres étrangers à notre wilaya… Nous nous élevons contre cette confiance exagérée qui peut nous causer beaucoup de préjudices. En effet, qu’un règlement de compte vienne à ensanglanter la Wilaya III ou toute autre sous couvert de “complot” et il serait pour le moins choquant qu’un télégramme de félicitations vienne sanctionner une telle purge. L’interprétation d’une telle réaction ne pourrait s’expliquer que par une manœuvre malhabile en vue de “tenir” un homme ou un comité et d’essayer d’en faire un objet docile. Nous voulons pour respecter l’organisation et l’esprit de la révolution que de telles manœuvres destinées à introduire des méthodes de corruption et de chantage soient vigoureusement bannies.»
Le fantôme d’Amirouche
Pourquoi Amirouche vous empêche-t-il de dormir plus d’un demi-siècle après sa mort ? Parce qu’il représentait et représente toujours votre image inversée. Tant que l’on parlera d’Amirouche, on invoquera patriotisme, rigueur et transparence dans la gestion, solidarité nationale qui a pour souci la protection du plus grand nombre…Vous êtes de mauvais élèves sur ce dossier. À chaque fois que vous avez commis une agression contre le colonel de la Wilaya III, la manœuvre a été contre-productive. Cela ne vous empêche pas de continuer dans la forfaiture. Vous amputez les propos de l’historien Ageron qui traitait de toutes les erreurs de la guerre et pas uniquement de la Wilaya III et vous manipulez les déclarations d’Ali Yahia pour lequel vous trouvez brusquement toutes les vertus alors qu’à ce jour, il n’a pas pu récupérer son cabinet à cause de vos sbires. Le nombre de victimes dont il parlait portait sur toutes les erreurs commises par le FLN. Sans le renier explicitement, vous présentez l’information comme si elle ne devait concerner que la Wilaya III. Enfin vous déclarez sans vergogne que le colonel Amirouche a prolongé la guerre en affaiblissant la Kabylie. De deux choses l’une ; ou la guerre de libération a été menée par le MALG et le front du Mali, et à ce moment on voit mal en quoi le poids de la Wilaya III aurait été d’un quelconque poids sur le cours de la guerre. Ou Amirouche a construit une wilaya exemplaire et alors votre férocité à en réduire l’envergure est une escroquerie intellectuelle et une hérésie politique. Votre aveuglement vous joue de mauvais tours. En déclarant qu’Amirouche n’avait pas le droit de réunir les colonels de l’intérieur, vous dévoilez les véritables raisons qui vous ont amenés à commettre la trahison qui lui a coûté la vie. On peut lire dans un rapport d’Amirouche daté de janvier 1959 ceci : «Aimerions que relations radio soient directes entre wilayas afin de régler des questions urgentes. Aujourd’hui, les relations radio entre les wilayas doivent passer par la voie hiérarchique. Bien que ce système soit rapide, il est préférable que les relations directes entre les wilayas s’établissent. Ainsi, une affaire urgente et nécessitant des explications ne doit souffrir aucun retard.» Boussouf s’est bien gardé de libérer les liaisons entre les wilayas. En se rendant à Tunis, Amirouche voulait avec les colonels de l’intérieur peser sur les orientations politiques d’un GPRA miné par les dissensions en l’invitant à se consacrer à la lutte armée. Pour ce faire, il fallait mettre un terme à toutes les structures qui dévoyaient énergies et intelligences dans les intrigues d’après guerre. L’armée des frontières et le MALG, quelles que soient leurs opposions ultérieures étaient les deux freins du FLN/ALN en 1959. C’est bien ces deux structures que le colonel Amirouche et ses amis devaient contenir en faisant rentrer les troupes des frontières et en ramenant à un service de renseignement contrôlé par le pouvoir politique le MALG. Il y a une dimension surréaliste dans votre logorrhée. Vous qui avez fait de la torture, des enlèvements, des assassinats et de la corruption une culture d’État avant et après l’indépendance, vous trouvez assez d’audace en 2010 pour charger Amirouche de toutes vos perversions. Tant d’impudeur démontre une chose : tant que le pouvoir reste ce qu’il est, l’Algérie ne connaîtra ni paix, ni justice, ni progrès. Autres choses : ne vous fatiguez pas à envoyer vos messages et autres menaces de mort. Pour deux raisons. Je vous en sais capables. Elles ne servent à rien. Je ne parle pas la langue de la maffia. Dernière information : que les citoyens sachent que l’indisponibilité du livre est due au fait que les imprimeurs disposant de rotatives réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires avec le ministère de l’Education nationale. Il leur a été signifié que s’ils produisaient l’ouvrage consacré au colonel Amirouche, ils risquaient de perdre les marchés de l’État. Nous sommes tenus de travailler avec des artisans garantissant un travail de qualité. La deuxième édition sera dans les kiosques à partir du 20 mai. Merci pour la compréhension de tous.
S. S.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/06/article.php?sid=99734&cid=41

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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2 Réponses à “Saïd Sadi : «Comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais MALG» Par Saïd Sadi”

  1. amazigh Dit :

    Le Docteur Sadi et la quête de la vérité

    Le Docteur Sadi a fait un livre sur Amirouche non parce ce martyr mérite d’être réhabilité aux yeux des jeunes algériens mais juste pour régler des comptes avec des gens dont il a la haine: Boumédiène par exemple.
    Tous les problèmes du pays viennent de cette entité dénommée  » Grande Kabylie » qui veut proposer  » la haine de l’Autre » comme programme. Sadi n’aime personne car il n’a aucun état d’âme et son évocation d’Amirouche est d’un effet ustencilaire pour utiliser son propre vocabulaire. Qu’a-t-il fait de ses amis: Ait Larbi, Ferhat Mehenni, Madjid Amazigh, Djamal Ferdjellah etc…?
    Tout ce bea

  2. amazigh Dit :

    Le Docteur Sadi et la quête de la vérité

    Le Docteur Sadi a fait un livre sur Amirouche non parce ce martyr mérite d’être réhabilité aux yeux des jeunes algériens mais juste pour régler des comptes avec des gens dont il a la haine: Boumédiène par exemple.
    Tous les problèmes du pays viennent de cette entité dénommée  » Grande Kabylie » qui veut proposer  » la haine de l’Autre » comme programme. Sadi n’aime personne car il n’a aucun état d’âme et son évocation d’Amirouche est d’un effet ustencilaire pour utiliser son propre vocabulaire. Qu’a-t-il fait de ses amis: Ait Larbi, Ferhat Mehenni, Madjid Amazigh, Djamal Ferdjellah etc…?
    Tout ce beau monde a été chassé par le bon docteur pour n’en garder que … l’illustre Nordine Ait Hamouda, le fils du Colonel Amirouche.
    Sadi utilise la mémoire du Colonel Amirouche pour complexer le pouvoir algérien qu’il veut achever pour prétendre à une place de chef dans l’état qu’il veut nous concocter.
    Certes, il est vraiment regrettable que des gens arrivent à mal agir contre deux martyrs en plaçant leurs restes dans une prison de 1965 à 1985 mais de là vouloir faire d’Amirouche un homme d’Etat , c’est un pas à ne pas franchir car il faut être né à Tizi Ouzou pour oser de telles affirmations débiles.
    Amirouche ne fut qu’un vulgaire meneur d’hommes, dépourvu de toute culture, violent et ayant les mêmes tares que les gens de Tizi Ouzou: toujours là à vouloir s’imposer par la violence et interdire toute émérgence de compétences.
    Amirouche a tué des intellectuels et le poète Errih de Bouhamza le lui a dit de vive voix:  » Quand cette Algérie pour laquelle tu luttes, Si Amirouche, va retrouver son indépendance il n’en restera pour y vivre que toi et le bon Dieu!!! »
    Pourquoi les Krim Belkacem, les Ouamarane, Amirouche n’ont jamais élevé un homme de la Basse Kabylie au grade de…colonel? La réponse est simple: la haine de la Basse Kabylie qui ne doit plus faire l’Histoire du pays comme par le passé.
    Un homme d’etat est un homme qui arrive au pouvoir et l’exerce sinon il n’ y a point d’homme d’état. Amirouche, Krim, Abane ou Boudiaf ne sont pas des hommes d’état mais de simples figurants car l’Histoire les a éliminés. Les hommes d’état ont pour noms: Benbella, Boumédiène, Chadli, Ali Kafi, Zeroual, Bouteflika et ces hommes sont arrivés au pouvoir qui est la finalité de tout travail politique.
    Sadi cherche à diminuer du prestige du seul grand homme d’état qu’a possédé l’Algérie: Houari Boumédiène car il sait qu’en jetant le doute sur le passé de cet homme, c’est tout le système fondé par lui qui va s’écrouler.
    Sadi oublie une chose: le système de Boumédiène est imbattable car il est soutenu par les hommes de la Basse Kabylie qui savent que Boumédiène est l’un des leurs et qu’il a travaillé pour toute l’Algérie.
    Sadi va essuyer un cuisant échec en s’attaquant à un homme d’état de l’envergure de Boumédiène et il ne fera que renforcer le climat de haine à l’égard de la Kabylie du reste de l’Algérie qui se reconnait dans l’action de feu Boumédiène.
    Dans la région de Tizi Ouzou, en 2010 encore, les gens nous parlent de l’existence de  » Marabouts » , de  » Kabyles » et
    d’ » esclaves » ( Imrabden, Leqbayel, Aklan) et Sadi est cité dans la troisième catégorie et toute sa haine des  » marabouts » et surtout d’Ait Ahmed vient de cet héritage.
    Au lieu d’insulter les autres, il faut d’abord penser à en finir avec ces réalités amères qui minent le devenir de la Kabylie
    car aucune proposition émanant de notre région ne sera acceptée dans la mesure où la haine est notre seul ressort.
    C’est un crime que d’avoir jeté les ossements d’Amirouche et de Houes dans une prison mais en politique, et dans tous les pays du monde, il ne faut pas trop s’émouvoir de telles choses car elles ont toujours existé. L’Histoire de l’Humanité est jalonnée de comportements encore plus inhumains et la morale qu’appelle Sadi n’a pas sa place en politique.
    L’avenir appartient aux seuls hommes qui arrivent au sommet du pouvoir et tout le reste n’est que vulgaire baratin.
    Sadi a beau écrire, dénoncer , gesticuler mais s’il n’arrive pas au pouvoir, il fait du « tourisme politique » comme tous ses anciens maitres qui l’ont instruit de leurs petites …haines.
    Sadi a beau convoquer « l’intelligence kabyle », » la suprématie kabyle »,  » le martyr kabyle » et je ne sais quoi encore qu’il ne pourra jamais s’asseoir un jour sur le fauteuil du pouvoir car toute sa stratégie est bâtie sur la haine des autres.
    Cette haine kabyle commence à l’intérieur de la famille kabyle,elle s’étend au village puis au douar et finit par atteindre toutes les régions du pays.
    Maurice Bucaille disait à juste titre:  » Le Berbère n’a jamais eu ce sentiment de solidarité, il ne l’a pas et il ne l’aura jamais » et le Kabyle est le parfait produit de cette culture de refus d’accepation de l’Autre.
    Quand Sadi attaque les symboles de la Basse Kabylie tels Mouloud Kassem, Boumédiène etc … tout en encensant les leaders de sa région natale, il doit s’attendre à des ripostes à la mesure de ses folies.
    Dans ce pays, Monsieur Sadi, il n’ y a point de place pour la culture de la haine et elle a fait déjà de grands dégats.

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