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Deux projets de code, une même inquiétude par Kharroubi Habib

4 mai 2010

Contributions

Deux projets de code sont en maturation dans les laboratoires des pouvoirs publics. Celui du travail, dont se charge le département que dirige Tayeb Louh, et celui de l’information confié au secrétariat d’Etat à la communication que coiffe Azzeddine Mihoubi. Les deux chantiers sont, selon ces deux personnalités, très avancés.



Et c’est justement ce qui est inquiétant, autant pour les syndicats autonomes en ce qui concerne le premier que pour la corporation de la presse s’agissant du second. A juste raison car les deux projets se débattent et se préparent en leur absence. Fidèles à la ligne de conduite qui est la leur quand elles veulent «réformer», les autorités opèrent en effet en se gardant de faire participer à la réflexion d’autres compétences ou acteurs concernés que ceux qui partagent avec elles la même philosophie qui baigne les réformes visées.

En l’occurrence, que ce soit pour le code du travail ou celui de l’information, la philosophie qui guide la réflexion officielle est manifestement celle du plus grand serrement des libertés d’expression syndicales et de grève pour le monde du travail, dans le premier, et d’écriture et d’opinion pour la presse, dans le second.

Tayeb Louh et Azzeddine Mihoubi récusent, bien entendu, l’accusation de «liberticide» que les projets qu’ils supervisent suscitent dans le monde syndical hors UGTA et celui de la presse. Les deux ont juré promis que leurs projets, en maturation avancée, tiendront compte des propositions que des syndicats ou la corporation des journalistes pourront soumettre pour enrichir leurs moutures.

La logique aurait voulu pourtant que si les autorités sont disposées à prendre en compte les avis que ces milieux peuvent émettre sur les dispositions que ces codes vont contenir, elles auraient dû les associer à la réflexion à laquelle ils donnent lieu en cercle fermé.

D’être tenus à l’écart de la préparation de ces projets de code qui vont règlementer, pour l’un, les relations de travail, et pour l’autre l’exercice de la profession journalistique, légitime à l’évidence la suspicion et les inquiétudes qui se sont exprimées dans les milieux concernés.

Pour eux, le procédé suivi par les pouvoirs publics consistant à préparer en catimini ces projets de code est la preuve que leur contenu n’annonce rien de positif. Les syndicats autonomes, qui ont vainement tenté de faire un sit-in devant le ministère du Travail le jour même où Tayeb Louh annonçait à la Radio nationale que le texte de loi en préparation par son département «préservera les acquis des travailleurs algériens», font une tout autre lecture de ce qui se mijote dans le secret au ministère du Travail et des Affaires sociales. Les slogans scandés et les banderoles déployées par eux en la circonstance n’exprimaient que défiance pour les propos se voulant rassurants de Tayeb Louh.

De même d’ailleurs que les déclarations et commentaires que le projet de code de l’information en préparation sous la houlette de Azzeddine Mihoubi a inspirés à la majorité de nos confrères à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, dont la célébration avait eu lieu avant-hier.

Il est à craindre toutefois que disposant d’institutions législatives à sa dévotion et en l’absence d’une opposition organisée et unitaire, les autorités passeront outre les critiques que leurs intentions et leurs méthodes soulèvent. Elles sont coutumières du fait et c’est d’ailleurs le fondement de leur mode de gouvernance.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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