On ne peut regarder, indéfiniment, Mohanned à la Télé et son mari dans le salon. A un mo ment ou un autre, certaines femmes algériennes, insatisfaites de leur destin, préfèrent changer et avoir Mohanned dans le salon et leur mari,
loin derrière lors d’un rassemblement de syndicat, filmé à la télé. Les mariages en Algérie, malgré de profonds bouleversements, n’arrivent pas à faire l’équilibre entre le désir de la femme et le rêve de ses parents. Certaines erreurs lourdes sont commises en forçant la femme à accepter le choix des siens et pas le contraire. A la fin, le mariage ne tiendra plus que par le rapport des forces et des obligations. Reste que la société algérienne a énormément changé depuis les deux dernières décennies: les mariages sont devenus aussi une affaire d’argent, de transgression et de séduction hors mariages. Pour certaines femmes volages, avec un monde ouvert par l’emploi, le droit au volant, à la jupe et à la promenade solitaire ou au voyage d’affaires, un mari c’est ce qui assure le repas et manque donc le dessert. Après avoir obéi à l’injonction familiale ou à l’illusion de jeunesse, des femmes peuvent céder au mirage de l’amour imprévu ou être tentées par le confort des riches rencontrés sur le chemin de la vie, des beaux parfums ou des tendres mensonges. Selon des chiffres publiés par le ministère de la Famille récemment, les deux premières raisons de divorce en Algérie depuis quelque temps, sont l’infidélité et l’adultère, de part et d’autre, c’est-à-dire de l’homme ou de la femme. De quoi méditer longuement sur les insatisfactions secrètes, car s’il y a infidélité, c’est qu’il y a quête d’autre chose pour l’homme, à cause de son argent, ou quête de l’homme par la femme à cause de ses rêves et de sa cupidité.
Par M. Mahdia
3 mai 2010
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