Chaque anniversaire on rappelle que notre civilisation a été la première qui a découvert telle ou telle autre chose. Qu’elle a été à l’origine de bezzaf les découvertes. Que sans le zéro arabe que seraient devenues les mathématiques. Notre passé était glorieux et nos sciences en avance. L’atome c’est nous. Et donc ce qui vient après c’est fatalement à l’utilisation des trouvailles de nos ancêtres scientifiques qu’ils le doivent. La médecine. Nous avons été les précurseurs. Il ne se trouve pas un domaine où on ne colle pas pour souligner nos avances. Mais voilà qu’une rencontre internationale est programmée pour mettre les pendules à l’heure. Elle rassemble des chercheurs de différentes nationalités.
Ce sont les Européens qui ouvrent le bal. Après avoir creusé le sol sur une profondeur de 100 mètres, des scientifiques ont trouvé des traces de fils de cuivre âgés de plus de 1.000 ans et en sont arrivés à la conclusion que leurs ancêtres avaient un réseau téléphonique interurbain à cette époque.
Pour ne pas être en reste, les Américains ont creusé à plus de 200 mètres de profondeur le sous-sol de la mère patrie pour découvrir des traces de fibres optiques vieilles de 2000 ans, confirmant que l’Amérique possédait un réseau de communications digital très avancé, à l’époque de leur Jésus et 1.000 ans avant les Russes.
Notre tour est venu pour souligner la grandeur et l’ancienneté de nos télécommunications. Alors nos patriotes après avoir fait une grande sieste, ils se mettent à creuser. Rien de rien. Tous les câbles ont disparu. Pillés par des récupérateurs du tout et du n’importe quoi. Ils se réunissent en conclave autour d’un bon couscous avant de publier un rapport mentionnant que des scientifiques avaient creusé le sol à une profondeur de 500 mètres et n’avaient absolument rien trouvé, confirmant que 3.000 ans avant Jésus-Christ, tous les Algériens avaient déjà un téléphone portable.
3 mai 2010
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