«Franchement nous sommes un pays étrange» extrait du discours de Monsieur Abdelaziz Bouteflika le 27 août 2008.
Depuis les années 1980, les canaux d’information aussi bien publics que privés (1) parlent sans aucun sens de la prétendue «Famille Révolutionnaire» comme si la chose fait, le plus normalement du monde, partie du paysage politique et social de notre pays. La communication s’est amplifiée ces dernières années au point où notre Président de la République a dédié la révision de la Constitution à cette «Famille Révolutionnaire» (cf El Watan du 19 février 2009 p.4).
A notre humble avis, il n’y a de «Famille Révolutionnaire» que le nom. Elle n’est que dans l’imaginaire de nos journalistes qui en font un boucan sans accompagner l’allégation d’une critique objective. Eux qui sont tenus par le principe, en principe, « du droit de savoir et du devoir d’informer» laissent l’opinion publique dans l’expectative. Nos journalistes se doivent de nous donner une définition claire de cette «Famille Révolutionnaire » sans quoi, elle est pour nous une entité sans nom patronymique (SNP).
La définition sociologique universelle distingue trois types de famille:
1. La famille moderne nucléaire ou atomisée, elle est composée du père de la mère et des enfants.
2. La famille traditionnelle ou élargie, celle-ci en voie de disparition, en ligne directe, elle unit entre-elles des personnes qui descendent les unes les autres d’un ancêtre commun à savoir le grand-père, les enfants, les petits enfants et les arrières petits enfants.
3. La famille en ligne collatérale qui forme laTribu, la Qabila, la Açabia (Ibn KHALDOUN), Adroum,Taarift (en langue Tamazight); elle réunit des familles éloignées, certes, d’un ancêtre commun, les unes les autres.
L’ensemble de ces familles et tribus forme le peuple, la Nation.
La famille a un statut juridique qui est basé sur les liens sacrés du mariage. En effet, une famille n’est ni un assemblage, ni une juxtaposition ou une superposition d’individus hétéroclites, hétérogènes ou hétéro greffés, les uns les autres.
En dehors du lien sacré du mariage, le reste est considéré comme produit de l’adultère délit qui porte atteinte aux valeurs de la société. La famille, répétons-le, doit avoir un nom patronymique. Au sens propre et large du terme. Il n’existe pas de famille «révolutionnaire». A ce propos, nos journalistes se doivent d’apporter une preuve tangible de leur assertion.
Pour éveiller l’opinion d’une duperie éventuelle, nous avons poussé profondément nos recherches.
C’est ainsi que nous avons vérifié la Déclaration du 1er novembre 1954, la Plate-forme de la Soummam, le Programme de Tripoli, la Charte d’Alger de 1964, la Charte Nationale de 1976, les différentes Constitutions de 1963 jusqu’à celle de 2008, le Code de la Famille en vigueur, aucun de ces documents n’a fait allusion à cette «Famille Révolutionnaire». A l’aide des Encyclopédies Universelles et des Dictionnaires, nous avons analysé l’histoire des Révolutions : Françaises de 1789, Autrichienne de 1848, Allemande de 1849, Prussienne de 1840 à 1861, Bolchevique de 1917, Cubaine de 1953, Algérienne de 1954 à 1962, aucune d’elles n’a infanté de «Famille Révolutionnaire» ni avant ni après l’indépendance.
Pour lever toute équivoque, nous avons interrogé l’homme de la rue, l’écolier, le lycéen, l’étudiant, l’enseignant, le professeur, l’artiste, le commerçant, l’entrepreneur; tous ignorent l’existence de cette «Famille Révolutionnaire». Qu’un journaliste sensé parle d’un parti ou d’un mouvement révolutionnaire, cela se comprend, mais parler d’une «Famille Révolutionnaire» «Ouss’ra Thaouria», de surcroît unique, cela dépasse l’entendement des novices que nous sommes. Cela insinue que les (07) sept millions de familles algériennes actuelles sont toutes des réactionnaires ou Harkies. Il se peut que le philosophe qui avait dit : «le mensonge répété plusieurs fois risque de devenir vérité» avait finalement raison.
A en croire, les médias et la presse dans son ensemble, l’exclusivité que se donne cette famille la place comme une «dynastie», sinon une race supérieure. Comme l’étrangeté, l’extravagance, l’inique, l’hystérie, l’ignominie, l’opportunisme occupent les hauteurs dominantes de la société, il ne reste plus qu’à solliciter Monsieur le président de la République d’amender le Saint Coran à l’instar de la Constitution pour ajouter une sourate qui fera de cette «Famille Révolutionnaire» une «famille élue» par Dieu. Les trois religions monothéistes parlent certes du peuple élu en l’occurrence le peuple juif, mais guère de «famille élue».
Témoin de l’histoire de la Révolution Algérienne de 1954 à 1962, celle-ci fut portée et supportée humainement et matériellement par la quasi-totalité des familles algériennes quelque soit leur origine : rurales, urbaines, nomades, pauvres ou riches sous l’égide du FLN-Front de Libération Nationale – de l’époque (1) (et non celui d’aujourd’hui) et non par une seule famille. A cette époque mêmes les bêtes de somme utilisées pour le transport du ravitaillement et de l’armement pour l’ALN-Armée de Libération Nationale- doivent être considérées comme des auxiliaires de la Révolution.
Ces familles sans exclusive qui ont procré le peuple d’hier, d’aujourd’hui et celui de demain n’ont à aucun moment revendiqué individuellement la paternité ou le monopole de la Révolution. Les révolutionnaires qui se sont sacrifiés pour la Cause l’ont fait uniquement pour l’amour de Dieu – Lillah fi Sabil Allah – et non pour de l’argent, une rente ou un bien matériel quelconque. Afin de prévenir la révolution, de toute déviation ou de servir de fonds de commerce pour un « Zaïm », une « Famille » ou un clan quelconque, les révolutionnaires ont fait le serment que le seul héros est «le peuple». Ce dernier est seul dépositaire de la légitimité révolutionnaire. Ce serment-testament laissé à la génération présente et future est inscrit dans la mémoire collective avec des lettres de sang de un million et demi de martyrs qui furent la crème de ce peuple pour que vive une Algérie libre, Démocratique et Populaire au sens réel du terme et non au sens (dé) figuré comme nous le constatons malheureusement aujourd’hui. Si les hommes sont mortels, la mémoire collective est immortelle.
Hier, par son courage à toute épreuve, son génie, sa générosité, sa foi inébranlable, sa farouche témérité, sa conduite chevaleresque, ce peuple d’à peine six millions d’âmes, a forcé l’admiration et le respect de tous les peuples y compris celui des USA. Par sa victoire contre l’oppression et la tyrannie d’une puissance coloniale alliée de l’OTAN; le peuple algérien est admiré par le monde entier. Cette adulation en le peuple algérien revient à sa gouvernance par les vrais révolutionnaires. Aujourd’hui, notre tristesse est très profonde de voir ce peuple avec trente cinq (35) millions d’habitants avec ses richesses fabuleuses, humaines et matérielles a vécu depuis 1962 en peuple assisté dépendant pour ne pas dire recolonisé.
Il est traité de peuple nain, de gueux, de médiocres, d’amorphes, de gamins avec une jeunesse oisive. Celle-ci aime travailler comme gardiens de parking ou comme des plantons dans les administrations.
Que cette sentence sorte de la bouche d’un colon, cela peut à la rigueur, se comprendre, mais l’écouter dans les nombreux discours «charismatiques» de celui qui est censé incarner la conscience nationale, la main sur le Coran a juré de conduire le destin du peuple selon les principes les idéaux de la Déclaration du 1er novembre 1954, il n’y a plus grave offense à un peuple et à la mémoire de ses Martyrs. Comment cela se fait qu’en France, en Allemagne, au Canada, en Italie, aux USA et dans toutes les régions du monde où ils ont immigrés, les algériens sont travailleurs, talentueux, créateurs et industrieux, managers recherchés. Algérie, ils sont des bons à rien, vivants de la mamelle du pétrole et de l’assistanat. Que notre opinion soit encensée ou couverte d’opprobres par Dieu, les démons et les hommes, nous dirons qu’après le 5 juillet 1962, date marquant notre indépendance politique, il n’y a ni révolutionnaire, ni révolution, ni pouvoir, ni élite, ni classe politique, ni société civile, ni peuple révolutionnaire. A notre avis les véritables révolutionnaires sont morts et enterrés.
A l’exception d’un petit nombre de vrais qui travaillent dans l’anonymat, marginalisés, liquidés ou qui survivent et meurent dans l’oubli, la majorité qui a survécu après l’indépendance est composée de faux. La guerre des clans, les règlements de comptes avant et après l’indépendance pour le leadership, les scandales des faux révolutionnaires découverts au ministère des Révolutionnaires (pour ne pas dire des Moudjahiddines) relatés par la presse privée, la corruption et la dilapidation des deniers publics confortent notre thèse. Ces faux qui sont au pouvoir et dans ses rouages sont composés d’opportunistes, calculateurs, comploteurs, magouilleurs qui ont vendu leur âme au diable en échange de l’avoir et du pouvoir.
La mémoire collective se souvient que pendant que le peuple fête dans l’allégresse l’indépendance, ces faux révolutionnaires toute honte bue se bousculent et se ruent pour partager le «butin de guerre» en s’accaparant les belles villas, les fermes, les postes clés du pouvoir laissés vacants par le départ massif des colons. A propos de ces opportunistes, Mostéfa LACHERAF, un des plus critiques de la Révolution a écrit dans «Algérie Actualité» du 15 janvier 1992, ceci: «Il est indéniable et psychologiquement prouvé que ce sont ces «embusqués, les tard-venus à la révolution et tous ceux dont l’apport à la lutte politique ou armée fut nul ou timoré qui tiennent le plus à fausser le jeu. En voulant combler les lacunes de leur manquement ou indigence nationale ou spirituelle de toujours par des effets surabondants et bavards à posteriori et relevant du champ de la religiosité tactique et fabulatrice, non de la religion sobre et discrète de leurs ancêtres».
Ce jugement sévère de celui qui a écrit «Algérie, Nation et Société» réconforte notre réflexion. Il y a des mots ou termes nobles dont la conscience interdit de salir, d’avilir ou de banaliser, car ils portent en eux des symboles, des valeurs morales nobles. Les termes révolution, révolutionnaire, martyr, sont de ceux-là. Pour l’homme sage, ils inspirent du respect, un exemple dont on doit s’inspirer pour chercher le parfait.
Les révolutionnaires sont les acteurs des hauts faits qui font passer leur pays du stade sous-développé à celui d’une puissance industrielle et technologique mondiale. Parfois un seul révolutionnaire peut a lui seul changer la face du monde à l’instar de GALILEE, COPERNIC, Marie CURIE, MAO TSETOUNG, CHE GUEVARA et bien d’autres. Ceci dit, il n’est pas donné a tout venant d’être révolutionnaire. Le vrai révolutionnaire a confiance en lui-même et en les autres. Il ne se vante pas. Il ne crie pas sur tous les toits à qui l’entendre qu’il est révolutionnaire. Il est serviteur de son pays sans plus. Il a horreur du culte de la personne. Il laisse le soin au peuple et l’histoire de juger ses actes. Le vrai pourvoir révolutionnaire s’appuie sur les forces propres du peuple et non sur l’assistance étrangère. Il ne doit pas copier les modèles étrangers contraires à nos valeurs mais s’en inspirer à la rigueur. Il veille à une juste répartition des efforts et des résultats à travers le territoire et selon le mérite et non selon le piston, le népotisme, le clanisme, le clientélisme, les passe-droits, le copinage et le régionalisme, comme cela est pratiqué par les pouvoirs successifs.
La révolution déclare la guerre aux inégalités entre la ville et la campagne. Elle est du côté du faible et de la justice sociale.
Aujourd’hui, les émeutes de plus en plus nombreuses à travers l’arrière pays traduisent le ras le bol de l’Algérie profonde augurant une fracture sociale qui porte un grave préjudice à l’unité nationale. La Direction Révolutionnaire authentique privilégie la démocratie, la liberté d’expression, le dialogue, la concertation, l’autocritique, la critique objective, gages fondamentaux à l’adhésion et à la participation enthousiaste de tout un chacun à l’effort du développement national. Gaston Berger, éminent prospectiviste français disait «qu’un mauvais plan où tout le monde participe réussit mieux qu’un plan bien fait où tout le monde est exclu».
Le révolutionnaire sert et enrichit le peuple par sa sagesse, sa disponibilité, sans se servir et s’enrichir sur son dos, comme le font les faux révolutionnaires actuellement. A titre d’exemple la France qui a subi les affres de la révolution, de la première et deuxième guerre mondiale n’a octroyé de pensions qu’aux invalides et les blessés de guerre.
Les enfants des martyrs sont pris en charge comme pupilles de la nation jusqu’à l’âge de 21 ans après ils sont tenus de se débrouiller seuls.
En Algérie, il est judicieux d’octroyer une pension aux veuves des martyrs, aux invalides de guerre et de prendre en charge leurs enfants jusqu’à l’âge de leur majorité cela va de soi. Mais le fait de privilégier les valides soi-disant révolutionnaires qui touchent un salaire en leur attribuant des rentes équivalentes au traitement d’un Sous-directeur dans l’Administration et leur attribuant des remises substantielles sur l’achat de véhicules, le transport gratuit, des prêts sans intérêts sont incompatibles avec les valeurs révolutionnaires.
De ces privilégiés certains sont devenus des politico-financiers comme les a surnommé Mohamed Boudiaf. Pour un homme sensé, cela s’appelle purement et simplement du mercenariat. Rappelons-le qu’au départ, le révolutionnaire s’est engagé dans la guerre de libération uniquement pour la cause sans autres conditions. Il est indécent de s’auto-glorifier de révolutionnaire ou faisant partie de cette «Famille Révolutionnaire» en laissant son pays, jadis respecté, patauger dans les méandres des pays mal vus par la communauté internationale. Sur tous les plans, l’Algérie est classée dernière en matière de gouvernance, du développement humain, de la sécurité, de la corruption, de malversation, des inégalités en matière du développement économique, de la culture, du social etc.
Le Maroc qui est gouverné par une famille royale ostentatoire, gaspilleuse, corrompue, sans manne pétrolière, avec ses 7% de taux de croissance, il se porte bien mieux que notre pays. Que dire de la Tunisie qui n’a pas de «Famille Révolutionnaire», comme chez nous. Elle affiche chaque année 7 à 8 % de taux de croissance.
Nos pseudo révolutionnaires qui se cachent derrière cette «Famille Révolutionnaire» de pacotille, n’ont pas de quoi pavoiser ou d’être fiers en livrant le pays mains et pieds liés à la dépendance et à l’assistanat étranger.
L’économie nationale au lieu qu’elle soit basée sur la production des biens est services propres est livrée à l’économie de «bazar» où 98 % de nos besoins de consommation et d’équipement proviennent de l’étranger et le même taux en moyens financiers de la mono exportation des hydrocarbures bruts. Ces faux révolutionnaires importent même les produits dont l’Algérie n’a pas besoin. Tout le monde sait, y compris le pouvoir, que le pétrole est volatil non reproductible du capital fixe et les réserves sont très limitées.
Depuis 1962 à ce jour, que de centaines de milliards d’US Dollars ont été engloutis dans une économie aux résultats calamiteux dans tous les domaines. Tout est sinistré : l’industrie, l’agriculture, l’école, l’université, la santé, la justice. L’état est présent lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts de la composante de la « Famille Révolutionnaire ». Il y a une similitude frappante entre un faux révolutionnaire et un faux islamiste. Le premier par ses faits démagogiques et anti-démocratiques porte préjudice à l’image du vrai révolutionnaire. Le deuxième de par son attitude intégriste dénature les valeurs authentiques de l’Islam. Lorsqu’un peuple vit dans un Etat de non droit, le droit de la force fait force de loi. Avec les richesses dont elle dispose, l’Algérie est prédisposée à être une puissance parmi les puissances économiques dans le Monde. Par la richesse de ses compétences et ses capacités propres, elle est apte à créer une économie de plein emploi et résorber le chômage en Algérie et aussi en partie des Pays Africains. Hélas la conduite d’un pays est comparable à celle d’une entreprise ; celle-ci vaut ce que vaut le patron ou le manager qui la dirige. Mc NAMARA a bien dirigé Ford, l’administration du Pentagone et la C.I.A. et ce brillant manager n’est pas une panacée. Tout Algérien assoiffé de savoir peut le devenir. La gestion est une technique, un métier, une culture, un art. Elle se fait par des managers formés dans des écoles de management ou par des entrepreneurs révolutionnaires. Depuis 1962, l’Algérie est devenue un laboratoire où se testent des modèles et des stratégies anti-nationales qui n’ont profité qu’aux étrangers. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs connaît très bien les stratèges bradeurs sans vergogne de l’économie nationale. Les modèles étrangers doivent servir d’inspiration et non de « copier-coller ». L’exemple du « modèle de capitalisme d’Etat » conçu par les techniciens étrangers en l’occurrence DEBERNIS, TIANO, BOBROWSKI en collaboration avec les « chicago-boys » algériens et sidérant à plus d’un titre non seulement ce modèle a coûté « les yeux de la tête » au petit peuple avec un régime d’austérité et de pénuries insupportables mais a provoqué une crise multidimensionnelle avec, à la clé, la tragédie nationale qui a fait 150 000 morts et des dégâts matériels avoisinant 15 milliards de $ US.
Nous pouvons aussi évoquer les ruineuses stratégies de la « mise à niveau » des entreprises où l’argent sort d’une poche pour entrer dans une autre, sans effet d’entraînement ni l’amélioration de la gestion de l’entreprise. De l’aveu même du Directeur de l’Euro développement, cette expérience n’a pas atteint ses objectifs. En effet sur 3000 entreprises programmées à peine 500 ont été touchées. Quant à la nouvelle stratégie industrielle qui promet des mégapoles, des technopoles et des pôles d’excellence avant même sa mise en oeuvre, elle a fait l’objet de critiques sévères à l’endroit de son promoteur, successivement par le ministre de la PME, le Premier ministre et le président de la République.
Voici près d’un demi siècle de politique de développement, l’Algérie n’exporte que 500 millions $ US, hors hydrocarbures, alors que sous le joug colonial, ses exportations d’alfa, d’agrumes, de vin, de blé, de dattes ainsi que les matières du sous-sol avoisinent 5 milliards USD. Encore une fois, de quoi peuvent être fiers, ces faux révolutionnaires qui ont livré notre économie au pouvoir de « l’import-import » où les barons de l’informel occupent 60% du marché. Ils sont présents même dans la sphère financière où ils contrôlent le change de la devise à « ciel ouvert ». Par le dumping, la concurrence déloyale qu’ils exercent, ils sont en train de donner un coup de grâce à notre production nationale déjà moribonde et par là, à toute l’économie nationale. Notre pays est, en effet, gouverné par un ordre social unique, par un président unique, encadré par un parti unique et une coalition unique, conditionné et orienté par une télévision unique. Pour des philosophes, l’unique (mis en facteur) à la longue devient, cynique, machiavélique, tyrannique, à sens unique et finalement endémique. Selon le politologue égyptien Mahmoud KAMAL, c’est le parti unique qui a détruit l’Allemagne, ridiculisé le Japon, anéanti l’URSS et défait tous les pays socialistes de l’Europe de l’Est. Quand nous parlons avec des jeunes sur leur impression sur le FLN, le Sénat, l’APN, ils vous ironisent en surnommant ceux-la de «Djebilet Takhrib el watani», de «Madjless el Ghouma».et de «Madjless Errachi El watani». Le courroux de monsieur le président de la République qui disait : « Nous nous sommes trompés, nous avons fait fausse route, on a tout fait faux » est un aveux de taille. En Islam, celui qui avoue ses erreurs est le meilleur des hommes. De c_ur avec vous monsieur le Président, il est temps de démystifier cette «fallacieuse Famille Révolutionnaire» avec ce faux FLN, ces faux managers à court d’idées, ces faux PDG aux pseudos CA, ces faux architectes en mal de plans, qui ont fait de la Belle Algérie une hideuse Algérie. Jean Jacques ROUSSEAU disait que « le temps des jeunes est de se former à la sagesse, celui des vieux consiste à la pratiquer ». Cette génération du 1er novembre 1954, composée de vrais et de faux révolutionnaires dont nous faisons partie malgré nous, est plus proche de la mort. Donc pour le temps qui nous reste à vivre, nous le consacrerons à dispenser les cours de sagesse pour former notre jeunesse à la théoriser et à la pratiquer. Tous ces faux disent que « la jeunesse est l’avenir du pays » dans le but d’augmenter les dividendes de leur fonds de commerce, parce qu’ils tiennent tellement à la vie qu’ils pensent tout emporter, avoir et pouvoir pour corrompre l’ange de la mort à leur pardonner. Mais hélas la réalité est là : Le prophète Mohamed (QLSSSL) est mort, Néron, Hitler sont morts. Cependant l’histoire retient les noms de ceux qui ont contribué aux bienfaits de l’humanité et non ceux qui sont acteurs de sa destruction. A quoi sert l’or du monde, s’ils ont vendu leurs âmes au diable. Au risque de nous répéter, si l’homme est mortel, la mémoire collective, l’histoire et Dieu sont immortels. Chacun de nous sera jugé par ces trois tribunaux, alors jugeons-nous avant d’être jugés. Quant à la jeunesse, elle prendra très prochainement le pouvoir de sa destinée avec ou sans notre consentement, car de toute manière la date fatidique de notre disparition n’est qu’une question de temps, car le pouvoir de Dieu est au dessus de tout pouvoir. Chaque jour, chaque instant qui passe nous rapproche de la mort. Alors, jeunesse algérienne des villes et des campagnes, ne vous désespérez pas bientôt l’avenir sera entre vos mains et ce n’est point de la démagogie. Ce travail quelle que soit sa valeur est réalisé grâce aux contributions, des universitaires et praticiens nationaux, paru dans la presse nationale indépendante. Sans les citer, qu’ils trouvent ici toute ma gratitude.
1 – Lire notre article « Après 1962, le FLN a-t-il une raison d’être d’exister en tant que tel ? » paru sur le Quotidien d’Oran du 20 mai 2007 et sur El Watan du 29 mai 2007
* Un de la génération du 1er novembre 1954
Ancien du MPAT
Enseignant Universitaire en retraite
Consultant en économie de l’Entreprise
3 mai 2010
Contributions