Le Carrefour D’algérie
Il paraît que le mensonge fait vivre. Et à force d’en user, on oublie facilement où se situent les balises le séparant de la vérité. Certains en consomment comme s’ils fumaient des clopes. A satiété. Ils auraient trouvé là un filon inépuisable car ne leur coûtant, en somme,
que la salive usée pour déblatérer des propos synchroniquement justes mais fondamentalement faux. Juste après le mensonge, se cachent la fourberie et l’hypocrisie. Et à force de mentir, l’on devient hypocrite car n’ayant pas le courage, l’audace et la témérité d’assumer et d’affronter le vis-à-vis. Un MOUSSAYLAMA, par excellence! Chez nous, le mensonge et l’hypocrisie sont devenus, de par le temps, des armes blanches que l’on utilise à chaque évènement, à chaque manifestation et dans chaque gestuel. Travestir la vérité jusqu’à la rendre avantageuse pour soi, bénéfique à soi, n’est plus un acte contraire à la morale ou pesant sur la conscience mais un acte aussi banal que prendre un thé ou chanter le dernier tube de ma messaouda. C’est dire que les valeurs se perdent et les bonnes manières prennent la poudre d’escampette à chaque fois qu’il leur est possible de le faire. La bonne éducation, elle, s’agrippe là où elle peut, chez ceux qui la cherchent ou qui, magistralement, lui donnent toute sa dimension et lui reconnaissent son rang. Ailleurs, pour ne pas dire partout ailleurs, elle n’est et ne sera que la pâle représentation d’actes individuels commis à l’intention d’un auditoire spécifique. Dès lors, chacun de nous s’interrogerait sur l’utilité de l’enseignement des valeurs sur des âmes follement éprises de la… mauvaise foi et de la vacance… des lois. Amen!
Medhayas@yahoo.fr
2 mai 2010
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