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ICI MIEUX QUE LA-BAS Polybarbu haut de gamme

2 mai 2010

Contributions


Muguet. Pour ne rien te cacher, pendant toutes les années Boumediène et, pire encore, celles de Chadli, je regardais le 1er Mai non pas comme la Journée internationale du travail, mais comme une fête privée d’une UGTA marquée par le bureaucratique FLN.


Pardon : une UGTA au service de la Révolution socialiste sous la tutelle du FLN. Point d’exclamation ! Que dire alors des années suivantes, ces temps de damnation, d’intégrisme, de mort, de manipulations politiques et policières par lesquelles officines, groupes d’intérêt, maffias diverses et variées, ajoutaient, chacun, sa strate à la géologie du chaos. La Fête du travail, c’était celle des discours ronflants sur les travailleurs dont on bafouait les intérêts, de l’incantation. Autant dire du folklore. Mais peut-être ne s’agissait- il que de ces apparences de kermesse, où des types aux mains sans cal haranguaient, toute sueur ouvrière bue, des parterres de supporters, afin de mieux masquer ces luttes incessantes des travailleurs pour la défense de leurs intérêts, au besoin contre ceux qui se targuaient d’incarner l’Algérie ? Pourtant, à l’heure où la parole (presque) générale et (quasi) massive est au libéralisme, voire à l’ultralibéralisme, dans le monde et donc par conséquent en Algérie, le 1er Mai devrait revêtir un caractère pédagogique afin de réhabiliter la seule richesse qui soit inépuisable quand elle est respectée et valorisée comme il se doit : le travail. Le travail : un mot que frappe l’inflation et une valeur ringardisée au possible. Quand le réel de l’enrichissement par la corruption, ou dans le meilleur des cas, dans l’impudence du partage de la rente dément cet enseignement, comment faire croire à nos enfants que seul le travail les mènera à la prospérité et à la liberté ? Je n’ai pu m’empêcher hier, 1er Mai, loin des courants d’air ritualisés, d’avoir une pensée émue et solidaire pour tous les travailleurs qui, pour leur dignité, se battent pour celle de tous dans un même élan, pour ceux qui essayent de construire des syndicats indépendants, ainsi que pour celles et ceux qui usent du droit constitutionnel à la grève pour se faire entendre. J’associe également dans cette pensée, ces travailleurs que la rapacité du libéralisme de bazar a, en les réduisant au chômage, poussés à l’extrémité du suicide. Ils sont malheureusement nombreux à céder au désespoir et ce qui est à porter au crédit du système, s’inscrit sur la longue liste des humiliations subies par tous. Je regarde — promis —, le 1er Mai autrement. Tabligh. La question du siècle, suscitée par une affirmation (information) de Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur en France, est de savoir si Lies Hebbaj, le polybarbu au quarteron, ou presque, de maîtresses, appartient ou pas au Tabligh, cette mouvance qui, depuis sa création dans les années 1920, sous l’impulsion de Muhammad Ilyas al- Kandhlawi, prône un retour aux sources de l’Islam en délimitant le champ à la pratique des dogmes. Est-ce là l’important ? L’essentiel est qu’en s’emmêlant les pieds dans ses tapis, le polybarbu cause un tort terrible, dans l’ordre : 1) à lui-même et il n’en a cure, 2) à ses coreligionnaires et il n’en a que faire 3) à l’Islam et peu lui chaut. En ce qui concerne ce troisième point, il faut savoir que pour se défendre de l’accusation de polygamie lancée contre lui, le commerçant nantais de 35 ans a déclaré que «à ce que je sache, les maîtresses ne sont ni interdites par les lois françaises, ni par l’Islam. Peutêtre par le christianisme, mais pas en France». Ce contre quoi, une association musulmane de Meaux a déposé plainte en motivant : «Nous avons été choqués que cet homme dise que dans l’Islam, on peut avoir des maîtresses, c’est complètement faux.» Pris entre la polygamie interdite en France mais acceptée par l’Islam et le fait d’avoir des maîtresses, moralement mal vu par l’Islam et non légalement répréhensible en France, le coincé réalise, malgré lui, et sans qu’il s’en rende compte, cette synthèse entre Islam et Occident que tout le monde cherche depuis toujours. Eurêka, ya akhinna ! Osons espérer qu’au lieu de la déchéance de la nationalité française el makrouha que réclament contre toi (on se tutoie, hein, entre frangins ?) les ennemis de Dieu, on te file plutôt un brevet d’invention pour la formule magique : maîtresses convertibles en épouses en fonction de l’exposition aux lois ! Je lance un concours pour primer la meilleure façon de l’énoncer mathématiquement. Nous ne saurons jamais comment te remercier d’avoir offert une issue à tous les otages de ces bas conflits de lois qui empêchent de réussir la synthèse qui permet aux mecs d’avoir autant de femmes qu’ils le veulent avec la bénédiction du Saint Esprit et celle de l’esprit des lois.

Par Arezki Metref arezkimetref@free.fr


Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/05/02/article.php?sid=99514&cid=8

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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