Le Carrefour D’algérie
C’est, hier, que les Algériens et tous les citoyens du monde ont fêté leur fête et cela à l’heure de la robotisation, des crises financières et de l’incertitude. Chez nous, ce premier mai a comme été vidé de son contenu avec des organisations
qui se disent indépendantes du pouvoir politique, cherchant à défendre leurs intérêts et l’UGTA qui agit comme «pompier» du pouvoir. La plus puissante organisation des travailleurs algériens est à la croisée des chemins où les termes «lutte» et «solidarité» ont complètement disparu de leur jargon. La Centrale a préféré voir les enseignants mal traités et «menacés» par le ministre. Sidi Saïd n’a pas bougé le petit doigt pour les médecins qui ont été «humiliés». L’UGTA n’a réagi qu’après avoir senti la menace de sa «propre disparition» à la suite de la grève de la SNVI. Et c’est l’unique apparition des cadres de l’UGTA. Il y va de soi que la mort durant les années de sang et de larmes ont uni tous les travailleurs. Implicitement, l’UGTA ne voudrait pas s’immiscer dans la lutte des travailleurs et ne voudrait pas que les autres syndicats prennent en charge les revendications des travailleurs et du monde de travail. Sidi Saïd croit que le plus important est de négocier avec le pouvoir et éviter toute confrontation avec lui. L’UGTA est un allié du pouvoir, mais cela en devrait pas le priver de dénoncer la hausse des prix des produits de large consommation et la «hogra». Mais cela est un autre débat du fait que nos syndicalistes, pas tous mais une bonne partie, sont devenus des hommes «respectables» et d’hommes d’affaires ayant tous les privilèges des hauts cadres de la Nation. L’UGTA est devenue comme un catalyseur la colère des travailleurs au grand dam du système et du pouvoir. Les autres syndicats tentent bien que mal à se faire entendre face à un pouvoir qui préfère le «pourrissement» de la situation. Et si la mission historique de l’organisation du héros Aïssat Idir est bien finie et qu’il faudrait un jour ou l’autre «caser» l’UGTA dans le musée national ! Mais cela est aussi un autre débat purement politique. Une chose est sûre, l’Algérien défendra toujours son pays et saura défendre ses droits avec ou sans l’UGTA. La lutte continue ici ou ailleurs avec ou sans l’aval des politicards.
1 mai 2010
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