Le Carrefour D’algérie
La journée du 1er mai nous fait penser à ces travailleurs, aujourd’hui retraités pour la plupart, qui, leur vie durant, ont bossé très dur. Quittant leur domicile à 6H du matin et ne revenant de leur travail qu’après 17H, ils tenaient à ce que le pain de leurs enfants soit gagné uniquement à la sueur de leur front. Le boulot pour eux, était chose sacrée.
Ils travaillaient presque tous les jours et ne savaient pas ce que le mot «vacances» signifiait vraiment. Ils se sont tués à la tâche, mais ils ne sont jamais devenus riches. Aujourd’hui, leur principal souci est de pouvoir joindre les deux bouts avec la très maigre pension de retraite qu’ils perçoivent. Certes, ils ont l’air de gens malheureux, mais ils sont fiers d’avoir la conscience tranquille. «Nous avons vraiment sué»! Se plaisent-ils à répéter. Leur satisfaction, ils ne la doivent certainement pas à la vie difficile qu’ils mènent, mais plutôt au sentiment d’avoir accompli comme il se doit leur devoir. Ils ont optimisé leur temps, ils ont été «propres» et le sont restés. Et, surtout, ils n’ont jamais tendu la main. Enfin, tout leur espoir à présent est de pouvoir mourir «croyants» et … sans dettes !
jawad_moumen@yahoo.fr
1 mai 2010
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