Le Carrefour D’algérie
Elle est partie sans regarder derrière elle. Sans se préoccuper des sentiments ancrés, ressentis à chaque rencontre, à chaque appel. Elle est partie pour le plaisir de partir, sans se départir de son sourire et de son humeur. Elle n’a pas pu vivre ou survivre dans un pays où les gens, pour un oui ou pour un non, se renfrognent et se tapent dessus.
Elle n’aurait pas pu passer de bons moments dans ces climats et ces atmosphères électriques où les protagonistes s’emploient à embraser les lieux et les âtres sans raisons apparentes. Elle est partie sans crier gare! Et pourtant, maintes et maintes fois, elle avait essayé de mettre son grain de sel dans la vie quotidienne de tous ces malheureux qui voyaient la vie en simili sombre. Maintes et maintes fois, elle avait tenté de s’immiscer dans les sentiments des protagonistes et de s’introduire dans le quotidien de ceux qui avaient une idée altérée de la vie et des conditions de survivance. Essayant tous les stratagèmes et toutes les issues pour apporter un ajout à une monotonie sournoise et une mélancolie latente dans le regard de ses concitoyens, elle partit avec le sentiment de ne pas avoir pu trouver une solution à même d’amener le réconfort et le bien-être chez ces millions de quémandeurs d’intensité vibrante. Elle, c’est… la joie de vivre !!! Où est-elle passée? Où s’est-elle enfuie? Nous l’avons perdue car nous n’avons pas su la retenir, la prier de nous accompagner dans ces dédales qui font notre quotidien. Nous l’avons perdue car nous pensions pouvoir vivre comme nous l’entendons. La joie de vivre nous fait défaut! Pire, nous ne nous rappelons même pas comment la décrire ou la ressentir. Et comme à une moitié à qui l’on ne sait pas reconnaître combien elle nous manque et combien elle est vitale à notre équilibre et notre bien-être, nous perdons la joie de vivre en ayant l’impression de la ressentir même lorsque nous sommes déchirés. N’est-ce pas???
Medhayas@yahoo.fr
29 avril 2010
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