Le Carrefour D’algérie
Le mensonge a-t-il une couleur? Serait-on naturellement plus enclins à mentir pour le besoin du moment, de la conjoncture ou n’est-on, en fait, que de vulgaires adeptes de travestissement de la vérité par souci d’être, de paraître et de faire semblant. Pourquoi mentir devient-il un acte plus banalisé que la vérité elle-même?
La vérité aurait-elle perdu de ses vertus pour que le mensonge puisse lui succéder avec autant d’assurance et autant de sincérité? Le mensonge aurait-il gravi tous ces échelons et gagné tous ces galons si l’éducation (la bonne?) avait agi autrement et fait ce que le devoir lui imposait d’établir la vérité comme constante et fondement de la personnalité? Le mensonge aurait-il permis à tous ces utilisateurs d’éclore et d’avancer si la vérité avait imposé ses lois, ses préceptes et ses conditions? Tout le monde ment, nous semble-t-il. Certains le font parce que sommés de travestir l’histoire ou l’action pour des raisons d’intérêt, de survivance ou de malhonnêteté maladive. D’autres utilisent cette voie comme recours indéniable à toute forme de sortie salvatrice. D’autres encore en usent par besoin vital d’être ce qu’ils ne pourront jamais prétendre être. Et d’autres en abusent pour convaincre les incrédules, les moins avertis, les naïfs et les supposés attentifs. Le mensonge a-t-il un temps, une durée, une voie, une issue, un recours, un itinéraire, une forme, un avenir et un présent? Oui! Oui! Et oui si l’on se réfère à toute cette horde de goujats et de malotrus qui composent notre société et qui veulent nous mener quelque part mais qui ne nous mènent vraiment… qu’en bateau. Comme de vulgaires…. harragas! Mon Dieu!!!!
Medhayas@yahoo.fr
26 avril 2010
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